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Les enseignants recommencent le débrayage général : Les examens seront-ils sauvés cette année
Publié le lundi 17 aout 2020  |  le sursaut
Marche
© aBamako.com par AS
Marche des enseignants à Bamako
Les syndicats de l`éducation signataires du 15 Octobre 2016 ont marché ce jeudi 23 janvier 2020 pour exiger l`application de l`article 39 de la LOI No 007 du 16 Janvier 2018
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Pratiquement, cela fait 11 mois que l’école malienne n’a pas réellement affiché du sérieux durant cette année scolaire 2019-2020, à cause des grèves incessantes des enseignants. Elle reste depuis l’an passé paralysée à cause de ce bras de fer entre le gouvernement et le syndicat principal des enseignants. Une situation qu’on croyait reléguée au passé après le feu vert donné en juin dernier par le Président de la République d’appliquer l’article 39 que les enseignants n’ont cessé de réclamer depuis le début de l’année. Comme une crise de confiance, malgré cette annonce de la première Institution du pays, les Syndicats Signataires du 15 Octobre, ont perdu la patience et viennent encore une fois de décréter un débrayage général avec le mot d’ordre de la suspension de toutes les activités scolaires. De ce fait, de sérieuses interrogations planent sur la tenue des examens à date.

En matière de perturbations scolaires, académiques et universitaire, le chapeau de la responsabilité a été longtemps porté par les syndicats estudiantins. Mais celles de l’année scolaire 2019-2020 incombent aux enseignants, notamment la synergie des Syndicats Signataires du 15 Octobre. Idem pour l’an passé aussi, où les autorités maliennes ont réussi à sauver l’année même sans que les programmes scolaires ne soient épuisés.

La lueur d’espoir, cette année est venue de l’annonce du président de la République, le 11 juin lors de sa rencontre avec les forces vives de la nation, d’appliquer sans outre mesure l’article 39, qui était la pierre d’achoppement entre les syndicats et le gouvernement.

Ce faisant, le ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans sa Décision N° 2020-001565/ MEN-SG a publié et fixé le 16 juillet les dates des examens des Enseignements Fondamental, Normal, Secondaire Général, Techniques et Professionnel au titre de l’année scolaire 2019-2020.

D’ailleurs cela a permis la tenue du BT Santé épreuves écrites les 10 au 14 août 2020 et les épreuves pratiques étaient prévues pour les 17 au 30 août 2020. Pour le DEF, l’épreuve anticipée de l’EPS (Education Physique et sportive) devrait débuter à compter du 17 août 2020. Quant à celles écrites, elles devront se tenir du 07 au 09 septembre 2020. Dans la même dynamique les épreuves anticipées du Baccalauréat (BAC) Technique et Professionnel étaient callées du 03 au 04 septembre 2020 et celles écrites se dérouleront du 07 au 09 du même mois.

En plus de celles-ci les épreuves anticipées des IFM devraient se tenir comme suite : EPS du 01 au 06 septembre 2020, Orales et Pratiques du 07 au 12 septembre 2020, les épreuves écrites du 14 au 18 septembre 2020. Toujours conformément à cette Décision ministérielle, les épreuves écrites pour le CAP se dérouleraient du 28 au 26 septembre 2020 et celles pratiques à compter du 28 septembre 2020. Ainsi les épreuves écrites du BT ont été programmées du 28 septembre au 02 octobre 2020 et celles pratiques à compter du 05 octobre 2020.

Enfin, les épreuves écrites du BT AGROPASTORAL devraient se tenir du 05 au 09 octobre 2020. Une décision qui a été accueillie à bras ouvert par les chefs d’établissements publics et privés. En illustrent ceux des seconds cycles du fondamental, qui étaient fin prêts pour débuter l’épreuve d’EPS ce lundi pour les candidats au DEF.

L’impatience des syndicats des enseignants !

Malgré cette décision les SYNDICATS de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 dans le cadre de l’application de l’article 39, estiment que cela peine à être concrétisé depuis le feu vert donné par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. C’est pourquoi ils disent à travers une Lettre Circulaire N° 081 constater avec indignation la volonté de certains responsables du Ministère de l’Education nationale de tripatouiller le procès-verbal de conciliation du 17 juin 2020.

C’est pourquoi en réponse à cet acte qu’ils jugent « ignoble » et au regard du retard accusé dans l’application de la loi, décident des actions suivantes : l’arrêt des cours dès le lundi sur toute l’étendue du territoire national, la suspension des activités pédagogiques (formations, corrections, surveillance, le boycott des examens), la fermeture de toutes les structures de l’éducation nationale (établissements scolaires, CAP, Académies, directions nationales, MEN). Et d’inviter leurs différents secrétaires généraux à prendre toutes les dispositions nécessaires avant le lundi pour l’exécution correction de ladite lettre circulaire.

Cependant, l’arrêt des activités pédagogiques à l’approche des examens entrainerait d’énormes conséquences sur le niveau et le parcours scolaire des apprenants (élèves) et pourra contribuer à la baisse de leur niveau.

De même, l’on peut dire que cette centrale des syndicats au regard du succès engrangé dans l’exécution de ses précédents mot d’ordre de grève a fait de ce procédé le seul moyen de lutte. Sinon en attendant la mise en place d’un gouvernement digne de ce nom, avec l’attribution du portefeuille de ministre de l’Education nationale, elle pouvait accepter la tenue des examens avec comme mot d’ordre la rétention des notes jusqu’à l’application de la décision présidentielle relative à la mise en exécution du dispositif de l’article 39. Les gouvernants de leur part ont aussi le devoir d’honorer leur engagement afin de ne pas priver ces pauvres élèves et étudiants de l’un de leur droit fondamental qu’est le droit à l’éducation. Souhaitons que la raison prévale.

Par Maïmouna Sidibé

Source: Le Sursaut
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