Avec la pression de la rue, prônée par le M5-RFP, le Président de la République avait donné des instructions fermes pour l’application stricte de l’article 39. La crise scolaire qui a tant duré devait ainsi connaitre son épilogue
Depuis le début de la rentrée scolaire 2019-2020, il n’y a jamais eu de dispense effective de cours dans nos écoles. Pour cause les syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016, se sont soulevés contre la non application de l’article 39 de la part du Gouvernement. Attitude qu’ils considèrent comme étant une mauvaise volonté de la part des autorités. Celles-ci de leur côté craignaient l’incident budgétaire que cela pouvait avoir sur le budget national.
Ainsi, après plusieurs mois de grèves et de manifestations, les enseignants n’ont pu obtenir gain de cause. C’est suite à la grande mobilisation de la rue réussie par le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), que le Président Ibrahim Boubacar Keita, lors d’une rencontre avec les forces vives de la nation, a pris la décision de l’application de ce fameux article, qui a longtemps fait l’objet de perturbation de notre école.
Depuis cette annonce majeure, les enseignants signataires du 15 octobre 2016 sont sur le qui-vive. Tous leurs regards, sont tournés vers la primature chargé d’élaborer un avant-projet de décret en rapport avec son application. Les responsables des syndicats signataires ont eu raison de rester vigilants. Cela leur a permis se rendre compte que le projet de décret envoyé à la Primature n’était pas conforme au procès-verbal de conciliation signé le 17 juin 2020, entre le Gouvernement et les syndicats.
Ils se sont alors engagés à suivre l’évolution de la situation. Quand ils ont appris, qu’une mission a été mise en place par le Gouvernement pour réfléchir sur cet avant-projet, ces responsables ont dépêché immédiatement une équipe au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Après des investigations au niveau de leur département de tutelle, les responsables des syndicats signataires se sont rendu compte effectivement, qu’il y avait une certaine modification de l’avant-projet en cours par certains responsables du département, pour des desseins inavoués. Sans cette vigilance, le décret modifié allait passer au Conseil des ministres pour adoption.
Les responsables des syndicats signataires du 15 octobre 2016, ont alors provoqué une réunion d’urgence le 13 août dernier au ministère de tutelle pour signifier leur regret face à cette tentative de modification de l’article 39, relative à la loi 2018, 007 du 16 janvier 2018.
Suite à cette réunion, les corrections nécessaires ont été apportées, conformément aux procès-verbaux de conciliation du 17 juin 2020, tout en maintenant l’article 39 trait au statut des enseignants.
Toutefois, la découverte de ce pot aux roses, amena les syndicats signataires à lancer un appel pressent à leurs militants auxquels ils demandent de se préparer pour des actions fortes, qu’ils comptent mener ce lundi 17 août 2020.