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Violation des droits de l’Homme au Mali : 323 morts entre le 1er avril et le 30 juin 2020, selon la MINUSMA
Publié le mardi 18 aout 2020  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse de la MINUSMA
Le Directeur de la Division Droit de l’Homme de la MINUSMA M. Guillaume Ngefa a animé une conférence de presse, le jeudi 06 juin 2019 à 11H00 au Quartier général de la MINUSMA
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«Entre le 1er avril et le 30 juin 2020, la MINUSMA a enregistré un total de 458 incidents sécuritaires dans les régions de Mopti (214), Gao (81), Tombouctou (70), Ménaka (39), District de Bamako (25), Ségou (12), Kidal (8), Sikasso (6) et Kayes (3). Sur les 458 incidents recensés, 267 ont eu un impact direct sur les droits de l’Homme et le droit international humanitaire et ont causé la mort de 323 personnes dont 23 enfants et 11 femmes », c’est ce qui ressort d’une note de la Division des droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) rendue publique ce mois d’août 2020 sur les tendances des violations et abus de droits de l’Homme au Mali entre le 1er avril et le 30 juin 2020.
Selon cette note de la Minusma, entre le 1er avril et le 30 juin 2020, la situation des droits de l’Homme, fragilisée par l’insécurité croissante et la pandémie de la Covid-19, est restée préoccupante et sans amélioration, tant dans les régions du centre (Mopti et Ségou) que dans celles du nord (Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou). Ce trimestre, indique le document, a été marqué par un contexte sécuritaire volatile caractérisé par un nombre important d’attaques asymétriques et d’embuscades des groupes tels que Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Eddine, la Katiba Macina, Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM), Al Mourabitoune et autres groupes similaires visant les forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), et entraînant à certaines occasions des violences meurtrières contre les populations civiles aussi bien dans les régions de Gao, Ménaka et Tombouctou que dans celles de Mopti et Ségou. « Durant cette période, les violences sur fond de tensions intercommunautaires ont continué dans la région de Mopti, rythmées par des attaques des milices et groupes d’autodéfense peuls et dogons. Entre le 1er avril et le 30 juin 2020, la MINUSMA a enregistré un total de 458 incidents sécuritaires dans les régions de Mopti (214), Gao (81), Tombouctou (70), Ménaka (39), District de Bamako (25), Ségou (12), Kidal (8), Sikasso (6) et Kayes (3). Sur les 458 incidents recensés, 267 ont eu un impact direct sur les droits de l’Homme et le droit international humanitaire et ont causé la mort de 323 personnes dont 23 enfants et 11 femmes », révèle la note de la division des droits de l’Homme et de la protection de la Minusma (DDHP). Au total, la DDHP a documenté 632 violations et abus de droits de l’Homme ayant causé la mort de 323 personnes dont 23 enfants et 11 femmes. Ces données, précise la Minusma, représentent une augmentation de 5,65 % par rapport aux violations et abus documentés au cours du trimestre précédent ( du1er janvier au 31 mars 2020), période au cours de laquelle la Division avait enregistré 598 violations et abus de droits de l’Homme ayant causé la mort d’au moins 380 personnes. « La période sous examen a été marquée par un nombre élevé d’attaques armées entre les membres des communautés peule et dogon, principalement dans la région de Mopti. Au total, 63 attaques armées ont été documentées et ont causé la mort de 172 personnes comparativement au trimestre précédent où 35 attaques ayant causé la mort de 180 personnes ont été documentées », souligne la note de la MINUSMA.

Aguibou Sogodogo
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