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Bamako : Ces personnes qui abandonnent leurs petits commerces pour des tas d’ordures
Publié le mardi 18 aout 2020  |  La Sirène
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© aBamako.com par FS
Journée de salubrité de l`association Yèrèdila Ton Musow
L`association Yèrèdila Ton Musow de Daoudabougou Sonsorobougou a organisé le Samedi 19 Novembre 2016 une journée de salubrité en vue de ramasser les ordures ménagères de leur localité.
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A Bamako, il y a de ces personnes qui gagnent mieux sur les tas d’ordures que dans les petits commerces qu’elles mènent au quotidien. Nous avons eu témoignage.


Tandis que d’autres personnes se débarrassent quotidiennement de leurs déchets pour avoir une vie saine, d’autres sont pressées de les accueillir sur les décharges pour trouver leurs pitances. Majoritairement des femmes et des enfants, les décharges de Bamako ne manquent jamais de monde. Depuis le matin jusqu’au petit soir, ils y amènent des sacs qui leur servent pour mettre les objets recueillis. Ils fouillent, sans réserve, dans ces ordures et gardent tout ce qui peut servir à quelque chose : plastiques, canettes, ustensiles usés, fer etc. C’est après avoir trouvé beaucoup de ces choses, qu’ils les vendent. « Je fouille dans les décharges depuis plus de dix ans maintenant. On vend le fer 50F/kg ; le zinc 1000F/Kg… on vend aussi les sachets plastiques par kilo. On prélève aussi les restes de nourritures qu’on fait sécher. Ça se vend aussi. Tout ce qui peut être vendu, on le prend » a expliqué une femme prénommée Fatoumata sur une décharge à kalaban coura
Selon notre interlocutrice, c’est dans ces conditions qu’elle a vécu avec ses trois enfants depuis la mort de leur père : ‘‘Je suis parvenue à subvenir aux besoins de mes trois enfants grâce à ce travail. On peut trouver plus de 5000F par jour. Et c’était assez pour la nourriture, les vêtements et aussi pour payer l’école de mes enfants’’ a dit Fatoumata. Elle est grand-mère maintenant et son fils ainé a pris la relève. Mais cela ne l’empêche pour autant de continuer sa vie sur la décharge. Selon elle, ce qu’elle peut y trouver, elle ne le trouve pas même dans le commerce. « Je continue toujours car j’ai encore la force de le faire. Il faut toujours chercher plus » affirme-t-elle.
En cette période hivernale, un moment propice pour la vente de mais frais, ces femmes sur les décharges abandonnent leur commerce à chaque nouveau dépôt d’ordures. « On vend divers choses. Ça dépend de la période. Quand c’est la période de mangue, arachide, maïs etc. Mais le commerce est devenu une activité secondaire pour nous. Quand il y a un nouveau déchargement d’ordures, plus de commerce ces deux jours », a expliqué Binta exerçant sur le même dépotoir que Fatoumata.
Un travail d’hygiène pour beaucoup d’observateurs, mais ces braves dames voient une mine d’or en ces dépotoirs : ‘‘Au moins, ça nous permet d’être indépendantes. Et on y trouve toujours de l’argent en espèce. Une de mes amies a une fois trouvé 100 000Fcfa dans un sachet noir » continua Fatoumata. Une autre femme plus jeune en apparence que Fatoumata laissa entendre que ce qu’elles gagnent sur ces décharges par mois, est plus que le salaire de certaines personnes : ‘‘ On fait souvent pitié aux gens alors qu’on s’en sort pas mal. On trouve toute chose dans les ordures’’ a-t-elle dit toute émue. A ces dires, elle y trouve toujours des pièces d’argent et souvent des billets.

Salimata Saré

La Sirène
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