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Sur un prétendu versement de fonds a des officiers supérieurs maliens : «Je me porte en faux », dixit le député Mohamed Ould Mataly
Publié le mardi 18 aout 2020  |  L'Observatoire
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Pour le député Mohamed Ould Mataly, le rapport de l’ONU l’accusant de verser régulièrement des fonds à des officiers supérieurs de l’Armée malienne jusqu’en juillet 2018, « en échange de la protection des autorités maliennes accordée à un groupe de trafiquants démantelé au Niger », n’est que du colmatage. «Je me porte en faux par rapport à cette accusation », rétorque l’élu.




Depuis le week-end dernier, un rapport de 44 pages, commandité par l’Organisation des Nations-Unies et remis le vendredi 14 août dernier au Conseil de sécurité sur les massacres d’Ogossagou, met en cause des officiers supérieurs de l’Armée malienne et le député Mohamed Ould Mataly

Dans le rapport en question, les ‘’Experts de l’ONU’’, qui ne se seraient même pas rendus au Mali pour recueillir les éléments de leur enquête, accusent lesdits « hauts responsables maliens », en l’occurrence l’ancien chef d’état-major ou l’actuel directeur de la Sécurité d’État, ‘’d’entraver le processus de paix, engagé depuis 2015’’. Selon RFI, dans le rapport desdits experts de l’ONU, « il est fait mention d’une rencontre avec le député » Mohamed Ould Mataly « accusé d’avoir régulièrement versé de l’argent au général Moussa Diawara et au colonel Ibrahima Sanogo, et ce jusqu’en juillet 2018 au moins, en échange de la protection des autorités maliennes accordée à un groupe de trafiquants démantelé au Niger ».

Ces accusations sont balayées du revers des mains par le député Mataly au micro de Florence Morice, du service Afrique de RFI. «Je me porte en faux par rapport à cette accusation », a répliqué l’honorable Mataly. Qui voudrait que « le plus petit indice, que ce soit, soit prouvé ».

« Je n’ai jamais, au grand jamais, eu de contact financier avec ces gens, entre moi, et le Directeur de la Sécurité et Sanogo dont vous parlez, surtout par rapport à cette situation des gens qui sont à Niamey », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : « Ce sont des accusations gratuites. Et je demande aux plus grands spécialistes d’enquêtes du monde de prouver le contraire ».

Et le député de martelé qu’aucun des experts ne l’a appelé, pour une son éventuelle version des faits. « Ça aussi, je n’ai jamais été contacté, renchérit-il. Je mets à défi celui qui va prouver le contraire. Le système est très grave, vous condamnez les personnes avant de les appeler ».

Patriotisme du DGSE

Au sein de l’opinion malienne, il est difficile que ce document ait un écho favorable, dans la mesure où l’Accord même pose déjà des difficultés dans son application et la majorité des Maliens demandent sa révision. Dans ledit rapport, il est prétendu que le Directeur Général de la Sécurité d’Etat fait tout pour que l’Accord pour la Paix et la Réconciliation ne soit pas appliqué.

« Cet Accord-là est un accord bidon, qui mène le pays tout droit à la partition du pays. On n’aurait dû signer l’accord-là, c’est un accord seinera, qui doit être révisé de fond en comble », a soutenu, à l’émission « Le Débat du Dimanche » de Africable télévision, du dimanche 16 Août dernier, Me Cheick Oumar Konaré. Qui salue le patriotisme du Général Moussa Diawara : « Si tel est le cas, cela veut dire que c’est un patriote. S’il y a un Général de l’Armée malienne qui se bat pour ça, un si haut gradé comme on le dit, c’est tout bénéfice pour le Mali et les Maliens ».

Cyril Adohoun

L’Observatoire
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