Une folle journée !
Bamako a vécu en cette journée de mardi 18 août 2020 une situation aussi confuse que tendue.
Comme en 2012, la mutinerie partie de Kati a fini par consommer le coup d’état. Tôt dans la matinée, plusieurs personnalités civiles et militaires ont été arrêtées sans détails sur les raisons de leur arrestation puisqu’aucun communiqué n’avait été fait à propos. Après des coups de feux entendus à Kati et à Tomikorobougou puis, une colonne de blindés et de pick-up lourdement armés a quitté Kati pour Bamako. Plusieurs services ont alors autorisé leurs personnels à rentrer chez eux. Vers 17 heures, IBK, son premier ministre et Karim Keïta, le fils du président ont été arrêtés. Le coup a été apprécié par une grande partie de la population. Une mobilisation spontanée était descendue dans la rue et s’est donnée rendez-vous à la place de l’indépendance pour apporter leur soutien aux mutins. La population quant à elle est restée la peur au ventre sans aucune information fiable à part des posts sporadiques ça et là des activistes.
On semble oublié 2012
C’est tout de même un paradoxe de voir une grande partie de la population soutenir ou encore pousser les militaires à prendre le pouvoir tandis que le Mali peine toujours à sortir du coup d’état de 2012. Il ne fait aucun doute que le peuple malien n’est pas prêt pour la démocratie. En 28 ans d’exercice démocratique, le Mali peine à prendre son destin à main. Aucune situation ne peut justifier un coup d’état. Ceux qui s’y sont hasardés en ont pris à leur dépens.