A Niamakoro, la route quittant la voie principale de l’Avenue de l’OUA passant par la Cité-Unicef jusqu’à Niamakoro Kôkô est dans un état plus que désastreux, à cause des pluies diluviennes et du manque d’entretien.
En passant devant la Cité des Enfants, avant d’arriver au feu tricolore séparant les deux Niamakoro, les usagers de cette voie traversent un vrai parcours du combattant avant d’arriver à destination. D’une part des grands trous situés en plein cœur de la route, obligeant des fois les usagers à quitter la route, d’autres par manque de choix se jettent dans le trou pour se frayer un chemin. Cette gymnastique provoque généralement pour les chanceux des pannes et au pire des cas des accidents.
En certains endroits, on ne peut pas parler de route, à cause de la dégradation avancée de l’asphalte. La voie laisse la place au sable sur la route. “Le goudron n’existe presque plus”, ainsi se plaignent les commerçants et même les piétons qui fréquentent cette route. “Certains accidents nous causent des dégâts importants, dès fois c’est toutes mes marchandises qui sont détruites par les accidents”, s’indigne un revendeur d’essence mécontent non seulement de l’état désastreux de la route, mais aussi des pertes qu’il subit.
Selon un jeune du quartier, ils ont plusieurs fois essayé de réparer eux-mêmes la route, mais sans succès. “Depuis bien avant que l’état du bitume ne devienne piteux, nous nous sommes plusieurs fois regroupes pour boucher les petits trous. Il y a de ces jours aussi où on coupait la route pour que la mairie puisse réagir, mais hélas jusqu’à maintenant toutes ces actions n’ont rien changé”.
D’autres usagers expliquent qu’ils sont obligés de changer de chemine pour ne pas que leur engin tombe en panne. Surtout quand il pleut, le tronçon devient inaccessible à certains motocyclistes, mais d’autres prennent des risques et forcent ainsi le passage.
Tout se passe dans l’indifférence de l’Agence de gestion des routes (Ageroute) qui encaisse des milliards de F CFA par an, générés par les taxes payées par les automobilistes aux différents péages du pays. Cet argent est normalement destiné à l’entretien courant des routes. La direction nationale des routes est aussi insensible à la souffrance des usagers de la route.