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Le Mali "n’a plus droit à l’erreur", affirme le chef de la junte
Publié le jeudi 20 aout 2020  |  AFP
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le président du CNSP et le Secrétaire Général du Ministère de la Défense
Description: Bamako, le 19 août 2020. Le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le colonel Assimi GOÏTA a rencontré le Secrétaire Général du Ministère de la Défense
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Un officier malien, le colonel Assimi Goita, s'est présenté mercredi comme le chef de la junte qui a renversé la veille le président Ibrahim Boubacar Keïta et estimé que le Mali "n'a plus droit à l'erreur". "Je me présente: je suis le colonel Assimi Goita, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP)", a-t-il déclaré à la presse en fin d'après-midi."Le Mali se trouve dans une situation de crise socio-politique, sécuritaire. Nous n'avons plus le droit à l'erreur. Nous, en faisant cette intervention hier, nous avons mis le pays au-dessus (de tout), le Mali d'abord", a-t-il dit, entouré de militaires armés. L'officier d'une quarantaine d'années est issu du Prytanée militaire de Kati, dans la banlieue de Bamako, qui forme les meilleurs éléments de l'armée et est également diplômé de l'Ecole inter-armes de Koulikoro, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.Il était jusqu'ici le patron des Forces spéciales maliennes basées dans le centre du pays, une région en proie depuis 2015 à des violences jihadistes et intercommunautaire, ont indiqué à l'AFP des membres de son entourage, qui le disent "très rigoureux".Plusieurs militaires s'exprimant sous le couvert de l'anonymat ont estimé que c'est lui le véritable instigateur du coup d'Etat qui a fait tomber le président Keïta après sept années de pouvoir. Il est de la même promotion que plusieurs autres membre de la junte, dont le colonel Malick Diaw, selon son entourage.Le colonel Goita était apparu à la télévision dans la nuit de mardi à mercredi lors de l'annonce par un groupe de militaires de la création de ce comité qui a poussé à la démission le président Keïta, mais il n'avait pas pris la parole.Il s'exprimait mercredi après avoir rencontré des hauts fonctionnaires au siège du ministère de la Défense."Il était de mon devoir de rencontrer les différents secrétaires généraux pour que nous puissions les assurer de notre soutien par rapport à la continuité des services de l'Etat", a-t-il expliqué."Suite à l'événement d'hier qui a abouti au changement de pouvoir, il était de notre devoir de donner notre position à ces secrétaires généraux pour qu'ils puissent travailler", a-t-il poursuivi.Lors d'un point de presse plus tôt dans l'après-midi, le porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wagué, avait appelé les Maliens à "vaquer librement à leurs occupations" et à "reprendre sainement leurs activités".Il avait également demandé "d'arrêter immédiatement les actes de vandalisme et de destruction des édifices publics" et promet de prendre "toutes les mesures" à l'égard de "tout porteur d'uniforme qui se fera prendre en flagrant délit de racket".
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