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Autrement dit : Enfin, la crise !
Publié le jeudi 20 aout 2020  |  Nouvelle Libération
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Depuis le mardi 18 août 2020, le Mali a, une nouvelle fois, connu un coup d’Etat et sa destinée a changé de main (même si on ne sait pas pour combien de temps). Il se trouve, désormais, entre les mains d’illustres militaires inconnus qui n’ont, à première vue, aucune expérience de gestion d’hommes, à fortiori celle d’un pays.
D’illustres inconnus dont la première sortie n’inspire aucune confiance. Il est clair que ce sont des novices d’autant plus qu’ils ont oublié, dans cette première prise de parole, de parler de garantie de liberté.

Une liberté qu’ils commencent à entraver, déjà, avec le couvre-feu imposé à tous les Maliens, sans même tenir compte des désagréments que cela et la fermeture des frontières pourraient causer aux Maliens.

Il est clair que le changement prôné par les leaders du CNSP (Comité national pour le Salut Public) et tant souhaité par le peuple malien ne passera pas par ce changement anti-démocratique de régime. La plupart de ceux qui sont passés à la télé ont, dans un passé récent, occupé de hautes fonctions au sein de la hiérarchie militaire.

À présent, ce qu’ils doivent faire, ce n’est pas de rester à Kati (comme ils le font depuis hier) et convier des gens qui ont servi le pays plusieurs décennies, de bons cadres qui méritent respect. Ils sont obligés, pour ne pas ajouter une crise à la crise, à, d’bord, rassurer la population à propos de leurs intentions et leurs capacités «à mettre le pays sur les rails, en ne s’accrochant pas au pouvoir», et à nous épargner un autre «CNRDRE».

Pour le moment, rien ne nous prouve qu’on ne se dirige pas vers une nouvelle crise, que ce CNSP sera différent des Sanogo et autres. Ils sont, eux aussi, à Kati, font peur à Bamako et convoquent les gens comme leurs prédécesseurs.

Aussi, malheureusement, les responsables politiques et autres s’y rendent, vont faire les yeux doux aux militaires espérant faire partie des futures institutions. Ils refusent, quasiment tous, même, de se prononcer sur le coup d’Etat. Rapidement, et très vite, il faut mettre le pays au travail et commencer à nous sortir de la crise.



Makan Koné
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