Au ministère de l’Économie et des Finances, quelques agents étaient présents le matin
Au lendemain du coup de force des militaires, notre capitale retrouve peu à peu son ambiance habituelle. Si les commerces et magasins sont restés ouverts toute la journée, cependant les banques et plusieurs services administratifs ont, par mesure de sécurité, préféré ne pas ouvrir leurs portes.
Il est environ10h30 à Djicori para, en commune V. Tout semblait presque normal : impossible pour un étranger de constater que le pays a connu un coup d’État la veille.
Les commerçants y étaient présents. Plusieurs boutiques étaient ouvertes. Même constat au niveau du marché de Sébénicoro, dans la même circonscription. Toutefois, certains vendeurs se plaignaient de la clientèle qui n’était pas comme un jour ordinaire.
Vers 11 h, Masaba Diarra déballe un carton rempli de sacs et de chaussures. «J’ai préféré prendre mon temps à la maison avant de venir au marché afin de m’assurer que la situation est calme. On est là, je viens d’enregistrer mon premier client. Mais je compte rentrer tôt aujourd’hui», indique la quarantenaire.
Plus loin, Mamadou Keïta, vendeur de produits alimentaires, est assis derrière son comptoir. Sur la terrasse, le débat est très animé entre opposants et pro-IBK. Le commerçant rétorque que le coup d’état ne les a pas empêché de venir au marché car la ville n’a pas connu de violents affrontements. «La situation est calme. On remercie Dieu qu’il n’y ait pas eu de tuerie. Depuis six heures du matin, je suis là et compte retourner à 22h», ajoute ce vieux qui ignorait qu’un couvre-feu est instauré de 21 h à 5 h du matin.