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Les militaires luxembourgeois restent au Mali
Publié le jeudi 20 aout 2020  |  Luxemburger Wort
Opération
© aBamako.com par DR
Opération Serval: mission de l`armée française au Mali
11 au 12 janvier 2013 : arrivée de la compagnie du groupement terre sur l`aéroport de Bamako.
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L'armée du Grand-Duché est engagée dans deux missions dans ce pays d'Afrique de l'Ouest où un coup d'Etat vient de renverser le président.
Pas question de revenir sur le déploiement de soldats luxembourgeois au Mali. Le ministère de la Défense l'a confirmé, au lendemain des secousses politiques qui ont contraint le président malien à démissionner. Coup d'État ou non, le gouvernement entend honorer la décision prise en janvier par la Chambre de déployer 25 militaires dans le pays, car la situation sécuritaire n'a pas fondamentalement changé.

La porte-parole du ministre François Bausch l'a assuré au Luxemburger Times : «Pour l'instant, il n'y a pas de raison de modifier la participation du Luxembourg aux deux missions envisagées». A savoir : une contribution aux communications entre les différentes régions du pays du Sahel via son satellite GovSat, et l'encadrement de la formation des troupes de l'armée malienne. «Les putschistes ont déclaré qu'ils veulent continuer à coopérer avec les missions et celles-ci ont pris diverses mesures de sécurité, telles que le cloisonnement dans des bases à la suite des événements».

Actuellement, seuls deux soldats luxembourgeois figurent parmi les troupes étrangères présentes au Mali. La vingtaine d'autres (qui devaient être déployés) ont été retardés par les restrictions de voyage lié à l'épidémie de covid-19, rappelait dernièrement le chef d'état-major, le général Duschène. A ce jour, aucune date de déploiement n'a pu être confirmée.

Un colonel de l'armée malienne, Assimi Goita, s'est présenté mercredi comme le nouvel homme fort à Bamako, au lendemain du coup d'Etat ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta. Cet officier supérieur était apparu dans la nuit de mardi à mercredi à la télévision nationale aux côtés d'autres militaires, sans prendre la parole. Il a estimé que son pays se trouvait «dans une situation de crise socio-politique, sécuritaire» et n'avait «plus le droit à l'erreur».

L'opposition malienne s'est félicitée mercredi du coup d'Etat militaire, estimant qu'il avait «parachevé» sa lutte pour obtenir le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta et se disant prête à élaborer avec la junte une transition politique. Elle s'est dite prête à fêter vendredi «la victoire du peuple malien».

La coalition d'opposition du M5-RFP «prend acte de l'engagement d'ouvrir une transition politique civile» émis par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Comité créé par les militaires désormais au pouvoir

Le colonel Goita ne pourra toutefois pas compter sur la moindre indulgence de la communauté internationale qui a unanimement condamné le putsch, réclamant le retour à l'ordre constitutionnel et la libération du président Keïta, arrêté mardi par les militaires. Les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont demandé la libération immédiate du président renversé et souligné la nécessité pressante de rétablir l'Etat de droit et d'aller vers un retour de l'ordre constitutionnel.
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