L’Algérie a réagi ce mercredi au coup d’Etat qui a eu lieu, mardi, au Mali se disant suivre avec “une très grande préoccupation la situation” et rejetant “tout changement anticonstitutionnel de Gouvernement”. Pour l’Algérie, “seules les urnes constituent la voie pour l’accession au pouvoir et à la légitimité”.
“L’Algérie suit avec une très grande préoccupation la situation prévalant au Mali, pays frère et voisin”, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires Etrangères.
“L’Algérie réitère son ferme rejet de tout changement anticonstitutionnel de Gouvernement, conformément aux instruments pertinents de l’Union africaine, en particulier la Déclaration d’Alger de 1999 et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2007”, poursuit le communiqué.
“La doctrine de l’Union africaine en matière de respect de l’ordre constitutionnel ne peut faire l’objet d’aucune violation”, a-t-il insisté.
“L’Algérie appelle toutes les parties au respect de l’ordre constitutionnel et au retour à la raison pour une sortie de crise rapide. Elle rappelle, à cet égard, que “seules les urnes constituent la voie pour l’accession au pouvoir et à la légitimité”, conclut le document.
Pour rappel, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et son Premier ministre, ont été arrêtés mardi par des militaires. Quelques heures après leur arrestation, le président a été contraint d’annoncer sa démission dans une allocution diffusée par la télévision nationale.
“Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années (..) vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment”, a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali depuis 2013, tout en précisant que sa démission entraînait également la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
“Si aujourd’hui, certains éléments de nos forces armées veulent que cela prenne fin via leur intervention, ai-je vraiment le choix ?”, a-t-il ajouté.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali ont affirmé vouloir mettre en place une “transition politique civile” qui vise à conduire à des élections générales dans un “délai raisonnable”.