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Le hamallisme et sa similitude avec la tradition du prophète Muhamad(suite)
Publié le lundi 24 aout 2020  |  le sursaut
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La filiation théologique et mystique de Cheick Hamallah, le Chérif de Nioro, avec le prophète de l’islam, est établie par le Doyen Cheick Tahirou DOUCOURE, Professeur en sciences islamiques, basé à Dakar, au Sénégal. Dans une exégèse bien fouillée et documentée, le Pr DOUCOURE démontre, au moyen de l’analogie, comment « Cheikh Hamallah est un adjectif qualificatif réel, par conséquent, un déterminant ». En effet, l’attitude du Prophète Mahomet face aux mécréants de la Mecque n’est pas sans rappeler celle de Cheick Hamallah face aux mécréants de la France colonialiste, pour le seul triomphe de sa foi inébranlable en Dieu, l’Omniscient et le Miséricordieux. Suivons ci-dessous la démonstration analogique du Professeur DOUCOURE.
Ensuite, il eut la bataille de Khaybar, en l’an 628, durant laquelle les juifs res-capés se réunirent pour combattre les musulmans mais ils furent dé- cimés.

L’année suivante, en l’an 629, comme convenu dans les clauses de la trêve, le Prophète Mouhamed (psl) et les musulmans accomplirent la oumra et le verset coranique suivant fut révélé pour confirmer son rêve précité :

V 27 « ALLAH a été véridique en la vision par laquelle Il annonça à Son messager en toute vérité : vous entrerez dans la Mosquée Sacrée si

ALLAH veut, en toute sécurité, ayant rasé vos têtes ou coupé vos cheveux, sans crainte. […] »

Sourate 48, Al-Fath, la victoire éclatante, V 27

Puisque, dans les clauses, il y était dit que les alliés des mecquois, les banousBakr, auraient les mêmes droits de protection qu’eux-mêmes et qu’il en serait de même avec les musulmans et leurs alliés que furent les banoushouzâata ; les banousBakr violèrent, tout de même, leur engagement en allant agresser, nuitamment, les alliés des musulmans et ils en furent soutenus par les notables mecquois.

Voilà les raisons qui autorisèrent le Prophète Mouhamed (psl)et ses com- pa-gnons à libérer la Mecque et yétablir l’ordre, en cassant et en ensevelissant les idoles pour purifier la Kaaba et hisser le drapeau prouvant la victoire de l’Is- lam sur le paganisme.

Ceux d’entre les compagnons qui avaient désapprouvé le contenu de l’accord de trêve d’Houdaibiya, virent, maintenant, après la violation du pacte et ses conséquences qui furent néfastes aux mécréants, que le ProphèteMouhamed (psl) était loin de se tromper.

Le jour de la rentrée solennelle voici ses propos :

« La illahaillalahouwahdahou la charikalahousadakhawahdahouwanassa-ra abdahouwahazamalahzâbawahdahou : Il n’y a de Dieu qu’ALLAH, Seul. Il a rendu véridique Sa promesse. Il a assisté Son serviteur et, Seul, défait les coalisés. »

Devant la Kaaba, maintenant, il prononça :

« yâ ma acharakhouraïchineinalâhakhadazhabaanekhoumenakhwa- taldiahiliyatiwataazoûmahâbilabâhi ; anenâssou mine adamawaâdamoukhoulikha mine tourâbine » : « Oh ! Peuple de khoureichs ! ALLAH a aboli, aujourd’hui, les prédilections ancestrales qui ne reposent que sur la féodali-téet le paganisme ; les hommes sont issus d’Adam et Adam est créé de terre. »

Après il remit le drapeau de l’Islam à Bilal qui monta le hisser sur la Kaaba. Puis il s’adressa aux mecquois en ces termes :

« Mâtarawnaanenîfâilounebikhoume ? » : « Qu’attendez-vous, maitenant, de moi ? ».

Ils répondirent :

« Khayerane ! Akhounekarimoune ,waibnouakhinekarimine ! » : « Salut ! Frère noble, fils d’un frère noble ! »

Ensuite il ajouta :

« Izehaboû fa anetoumouatoulakhâou ! « Partez ! Vous êtes les af-franchis ! »

Ce fut l’amnistie générale qui désarma, moralement, les notables khou- reichs qui, pendant des années, le combattirent à tous les niveaux. Ils étaient conscients, ce jour- là, qu’ils étaient à la merci du Prophète Mouhamed (psl) pour les humilier mais il n’en fit rien.

Comme les habitants de Taïf n’avaient pas digéré la libération de la kaa- ba et le piétinement des idoles, ils décidèrent d’attaquer les musulmans. Ce fut la ba-taille de Hunayn, en l’an 630. Ce jour-là, les musulmans qui étaient au nombre de douze mille, tombèrent dans une embuscade tendue par l’ennemi. Plusieurs d’entre eux prirent la fuite mais le Prophète Mouhamed(psl), entouré de quelques-uns de ses compagnons, prononça, à haute voix, ces quelques mots :

« AnânabiyoulâhkazibanâibnouAbdilMouttalib » : « Je suis, certes, le Prophète(psl), mais, je suis, aussi, le fils d’Abdoul Mouttalib. »

Les fuyards, dès qu’ils entendirent sa voix,rebroussèrent chemin. Par la suite, ces versets coraniques furent révélés :

V25 « ALLAH vous a déjà secourus en maints endroits mais le jour de Hu- nayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue vous devint étroite, puis vous avez tour-néle dos en fuyant. »

V26 « Puis ALLAH fit descendre Sa quiétude [« Sa Sakîna »] sur Son messager et sur les croyants. […] »

Sourate 9, Tawbah, le repentir, v 25 et 26.

Après son retour à Médine, il apprit que les byzantins fomentaient une attaque et il alla à leur rencontre. Ce fut à Tabouk, en l’an 630, où il eut plus de rumeurs que d’actes concrets puisqu’ il n’y eut pas d’affrontements. A son retour, il ordonna la démolitionde‘’MasdjidouDirari’’ : ‘’la Mosquée de la nuisance’’que les hypocrites avaient construite pour l’opposer à celle de Kouba. En demandant au ProphèteMouhamed(psl) de venir l’inaugurer, il en fut dissuadé par les versets coraniques que voici :

V 107 « Ceux qui ont édifié une mosquée pour en faire [un mobile] de rivali-té, d’impiété et de division entre les croyants qui la préparèrent pour celui qui,auparavant, avait combattu ALLAH et Son envoyé et jurèrent en disant : Nous ne voulions que le bien ! [Ceux-là], ALLAH-atteste qu’ils mentent.»

Sourate 9, Tawbah, le repentir, v 107 »

V 108 « Ne t’y tiens jamais. […] »

Sourate 9, A Tawbah, le repentir, v 108

A la suite de cette déconvenue, Abdoulaye bounObèye, le meneur des hypo-crites décéda.

Ensuite, Aboubakr fut autorisé par le Prophète Mouhamed (psl) à diriger le premier pèlerinage, après la libération de la Kaaba, en l’an 631. Enfin, ce fut le pèlerinage d’adieu : « Hadja Toul widayi », en l’an 632, au cours duquel, le Prophète Mouhamed (psl),dans son discours, dit aux musul-mans :

« AhouyâNassouinenadimâakoumewaamwâlakoumeharâmounealèyekoumeharamouneillâantalkhawrabakoume ka horomatiyowmikoumehazâ waka horomati chah rikoumehazâwainenakoumecha-tal.Khawnarabakoune fa yass alakhoumeanne a amâlikoumewakhad balle lakhtou »: « Oh! Peuple ! Vos sangs et vos biens sont sacrés comme les sont votre jour-ci et votre mois-ci, vous rencontrerez votre Seigneur et Il vous interrogera sur vos actes et j’ai transmis …»

Et ALLAH fit descendre ce verset coranique :

V3 « […] Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous : […].»

Sourate5, AL Ma Idahtou, la table servie, v3

Le dernier verset révélé sur le Prophète Mouhamed (psl) et, après lequel, il ne vécut que neuf nuits, comme l’atteste Ibn Abbas (ra), fut :

V281 « […] craignez le jour où vous serez ramenés vers ALLAH alors, chaque âme sera […], rétribuée de ce qu’elle aura acquis Et ils ne seront pas lésés. »

Sourate 2, AL baqarah, La vache, V 281

Nous avons énoncé, précédemment, que Cheikh Hamallah est un adjectif qua-lificatif réel, par conséquent, un déterminant. Essayons, maintenant, de le démontrer dans le domaine de l’analogie.

Au lendemain, du décès deCheikh Sidy MouhamedLakhdar,sespre- miersmouqadams qui étaient présents lorsque Cheikh Hamallah fit sa premiè- redé-claration, sans hésiter, firent, automatiquement, leur allégeance puisqu’ils étaient convaincus, avant la disparition de Cheikh Sidy MouhamedLakh-darquec’était, lui, qui était : « Al innesanou al kâmilou al mountazarou » : « l’homme accompli, attendu.»

Et, ce fut, l’un de ces mouqadams, en l’occurrence, Boubacar Bou- lambaDoucouré qui, s’adressant au Maître, cita cette maxime-ci :

« Si à ton époque, un être unique

Devient pure et limpide pour toi, c’est un objectif splendide

Mais où est-il cet être unique ?

Puis il ajouta :

« Nous, nous ne disons pas où est cet être unique mais nous disons c’est toi cet être unique. »

Aussitôt, lorsque la rumeur se répandit, la plupart des érudits et des sommités de cette époque convergèrent vers la ville de Nioro du Sahel(Mali) pour explo-rer. Et le plus surprenant fut, qu’après leur exploration didactique et mystique, ils firent, eux, aussi, leur allégeance les uns après les autres, en l’as- sortissant de productions poétiques de très haute facture pour mettre en exer- gue les raisons de leur acquiescement.

Ce fut, d’abord, Mouhamed Mahmoud Al Hâdjîyou, dit Marabata, un thauma-turge respecté qui fit un poème pour magnifier la dimension de Cheikh Ha-mallah dont voici un extrait :

« Ouloumouhoûmoubtadahâ mine innetihâ i al makhâli » : «Le début de la station de ses connaissances part de la fin de celle des autres. »

Ensuite, vint Cheikh Mouhamadou Lamine, une sommité qui avait la maîtrise des prescriptions transcendantales qui déclara :

« Fi zahirichakliinnesânounewamoustatirounesirroulkhilâfatikhakane fi khakhikhatiyî » : « l’apparence exotérique démontre celle d’un être humain, mais ésotériquement, c’est l’incarnation de la vertu intaris-sable qui s’y trouve. »

Après, ce fut le tour du grand théologien, spécialiste des acceptions panthéistes, Sidy Mahmoud qui, après sa soumission, composa un poème dont voici le dé-but :

« DiazallahoubilikhsaniwalfadliCheikhanâHimallahiannekoulilabîdijawichoukri » : « Qu’ALLAH rétribue notre Maître CheikhanâHimallahi, à la di-mension de sa noble initiative dont le but est de nous sauver. »

Et il conclut » :

« Wa tahirbihîminnekoullikharerinekhouloûbanâ bi mâhâzaminne kha-drineladèyekawaminnesirri » : « Purifie ! Oh ! Seigneur ! Nos cœurs de tout caprice et de toute déviation en nous procurant les dimensions et les secrets inépuisables de ses dons. »

Puis, au tour du grand moufti du rite malikite, Mouhamed Moctar Ibn Mbâlé qui, une fois arrivé à Nioro (Mali), dit, dans un poème splendide :

« CheikhîHamahoullahoukhâtimoukoullimanenalalmaharifaminnewa-liyinewassilichamsouchariatibaboukoullifadîlatineasloulhidâyatililkhabîyi al diahilibakhroulkhakhikhatisirrouhâwafouyoudouhâkhawsoulwarâmoundji a tarîdilwadjiliwallâhiwallahî al azîmiwa manne bânâchabatibâkhaalalhadîdichâfilimâkoultoukhawlalkâzibanelâkinenanikhassar- toufîhîwalestoubilmoutasahili »:« Mon MaîtreHamahoullahou qu’ALLAHa protégé est le tréfonds de la sainteté pour tout aspirant désirant arriver, convenablement. Il est le soleil de la charia, porte de toute vertu, source de la guidance pour tout égaré, recherchant son salut. Il est l’océan de la transcen- dance, le secret de la profusion, le sauveur des poursuivis repentis. Je jure ! Je jure ! Au nom d’ALLAH, Créateur des sept voûtes au-dessus des plaines que ce que je viens de dire ne relève pas de mensonge et ce que je me repro- che relève, plutôt, de mon manquement et non de mon trop-plein. »

Le suivant fut Mouhamed Abdallah, un poète chevronné, maître de la littéra-ture ambivalente qui produisit un poème éblouissant dont voici un ex-trait :

« A Seïdanâinnenâalimenâkaourwatanebizaddîniouzkhâlèyessafinâadîlouhâwalamtaatamideillâallallâhiwahdahouwalamtatoukhrikadounyâ al mou batetaroudjîlouhâwakhadalimoûannenalilahâwaliyou-koumewakhadaratakhayerilkhalkhilannetoumesabilouhâilèyekailèyekalamerayâkharaâmirînechikayatounâbilâhiannetamouzîlouhâ » : « Oh ! Notre Guide! Nous avons trouvé en toi, les forces mystiques indéracinables qui nous ont permis de percevoir que tu n’as pas d’égal. Tu ne t’es fondé que sur l’assistance d’ALLAH, raison t’ayant permis de résister à la bourrade de l’égarement et surmonter la bourrasque de la tentation. »

A suivre

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