Les nombreuses crises que le Mali traverse depuis des mois ont fait oublier l’urgence environnementale. Les initiatives existantes dans le domaine de l’environnement ont quasiment toutes disparu. Pourtant, la renaissance du Mali passe aussi par une meilleure gestion de l’environnement.
Le plus difficile n’est pas de pondre des initiatives, mais de les maintenir en vie. L’initiative de l’ex-ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, HousseiniAmionGuindo, visant à faire de Bamako une ville propre serait morte. Les Gilets verts, puisque c’est de cette initiative qu’il s’agit, ne sont plus fonctionnels. Pourtant, le ministre Guindo avait réussi à étendre cette initiative sur toutes les communes de Bamako, où des poubelles avaient été installées devant toutes les familles. Outre cela, des activités d’assainissement étaient couramment organisées dans la ville des trois caïmans afin de la rendre plus propre.
Selon un proche du ministère de l’Environnement, depuis l’avènement de la pandémie de la covid-19, les activités des Gilets verts sont aux arrêts. À cette covid-19 s’est ajoutée la crise sociopolitique qui a paralysé tous les secteurs et a conduit jusqu’à la démission du gouvernement et à la mise en place d’un gouvernement restreint. Or, précise la même source, c’est le ministre Guindo qui finançait la plupart des activités des Gilets verts. Cette initiative était vue par certains de ses adversaires politiques comme purement politique.
Pendant que les politiques sont engagés dans des combats d’intérêts personnels, Bamako croule sous le poids des déchets. Les questions environnementales sont devenues des problèmes non essentiels pour les politiques. Or, sans un environnement sain, il est impossible que la population demeure en bonne santé. Comme pour dire que le renversement du régime Ibrahim Boubacar Keïta ne doit pas nous faire oublier la problématique de la protection de l’environnement. L’initiative Gilets verts doit être réactivée pour donner à Bamako un meilleur look.