Sept chauffeurs de la société SOYATT sont accusés d’avoir puisé dans la quantité d’hydrocarbures qu’ils étaient chargés de transporter à partir de certains pays côtiers. La Société SOYATT, il faut le rappeler opère dans les hydrocarbures depuis longtemps. A cet effet elle a créé des emplois pour les jeunes.
Conformément aux règles régissant les contrats de travail arrêtés entre les deux parties la direction de la société SOYATT a mis des mécanismes de contrôle.
C’est fort de ces mécanismes de contrôle, que ces équipes ont constaté que sept chauffeurs de la société sont rentrés au pays avec des citernes ne correspondant pas au volume du carburant transporté.
La direction de la société a saisi la justice. Des enquêtes menées auprès des personnes concernées ont prouvé que les accusations faites à l’endroit de ces chauffeurs sont vraies. Ces derniers ont donc été arrêtés et déférés à la Maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako, le vendredi 14 aout 2020.
Jugeant cela comme étant un abus de pouvoir de la part de la direction de la société, les syndicats des transporteurs routiers du Mali ont décidé de suspendre toutes leurs activités. Cette suspension devrait s’opérer ce mardi 18 aout 2020. Ce mot d’ordre de suspension émis par les responsables des syndicats était censé durer jusqu’à la libération de leurs collègues emprisonnés.
Selon ces transporteurs cette arrestation est un abus de pouvoir, du fait qu’il est impossible de transporter du carburant d’un pays à un autre avec le même volume. C’est pourquoi, ils ont décidé de suspendre toutes leurs activités en soutien avec leurs camarades détenus.
Ainsi les trois syndicats de chauffeurs ainsi que toutes les associations de chauffeurs ont décidé de stopper leurs activités à l’intérieur comme à l’extérieur du pays jusqu’à la libération de leurs camarades. « C’est notre droit d’arrêter le travail, quand nous voyons que nos droits sont violés devant tout le monde sans que personne ne réagisse » a indiqué un syndicaliste. Avant d’ajouter que leur lutte ne vise simplement que la libération de leurs camarades : « Dès l’instant que nos camarades seront libérés, nous mettrons immédiatement fin à cette action» a-t-il déclaré.
La question que l’on est en droit de se poser est la suivante: les responsables de ces différents syndicats nient-ils les faits reprochés à ces chauffeurs ?
Ce qui est cependant sûr c’est que la justice ne peut se permettre de mettre des gens en prison, sans preuve.