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Le comité national pour le salut du peuple : Sur les traces des membres du CNSP
Publié le lundi 24 aout 2020  |  Le Pays
Rassemblement
© aBamako.com par AS
Rassemblement de remerciement du mouvement M5 RFP
Bamako, le 21 aout 2020 le mouvement M5 RFP a tenu un grand rassemblement à la place de l`indépendance pour soutenir les militaires
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Le mardi, 18 août 2020, devient une date qui sera, à son tour, gravée dans les annales de l’histoire du processus démocratique malien. Bref, c’est ce jour qu’un groupe de jeunes officiers de l’armée nationale a pris la décision de parachever la lutte engagée par le M5-rfp contre la mauvaise gouvernance reprochée à tous les niveaux au régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Dans l’après-midi de ce mardi, l’armée a en effet débarqué, au quartier de Sébénikoro, en Commune IV du District de Bamako, pour procéder respectueusement à l’arrestation du Président IBK et son Premier Ministre, Dr. Boubou Cissé, au domicile du premier cité.
Qui sont-ils ces jeunes officiers de toute évidence professionnels et d’une culture respectable ? Notes biographiques

En effet, à la tête du CNSP, c’est l’officier Assimi Goïta dit Asso. Comme dit l’autre « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Assimi Goïta est Colonel des Forces Armées du Mali (FAMA), âgé de 37 ans (il est né en 1983, est marié et père de trois enfants). Outre le français, il parle couramment l’anglais et l’allemand. C’est un jeune officier réputé discipliné, méthodique, rigoureux et courageux face aux défis inhérents à la profession de militaire et de la vie en général. Il tient beaucoup aux principes du métier. Comme il est de tradition chez les militaires maliens, Assimi Goïta, en tant que fils d’un officier de l’Armée de Terre, fréquentera le prytanée militaire de Kati de 1992 à 1998 et le lycée de la Défense nationale avant de terminer à l’École militaire interarmes de Koulikoro (EMIA), dans la Spécialité ‘‘Armes blindées et cavalerie de l’Armée de Terre (AT)’’. Il est de la Promotion Mamadou Coulibaly », lit-on chez un confrère de la place.

Côté stages et expériences professionnelles, Assimi a également suivi plusieurs cours de formation à l’extérieur du Mali, notamment en France où il a obtenu, en 2005, son Diplôme de l’École du train et de la logistique opérationnelle ; en Allemagne où il a suivi du cours de capitaine, en 2008 ; au Gabon, en 2015 ; encore en Allemagne (à Garmich) où il a suivi avec brio des cours spéciaux sur les opérations spéciales dans la lutte contre le terrorisme, du cours des forces d’opérations spéciales en Floride aux États-Unis.

Ainsi, dans sa carrière, le jeune officier s’est toujours remarquablement battu. Cela, tant au Mali qu’au plan extérieur. C’est dans ce cadre qu’il a eu des décorations prouvant sa valeur de brillant Soldat. Au nombre de ces décorations, la Croix de la valeur militaire, la médaille de mérite militaire, la médaille commémorative de campagne, la médaille de la défense française avec échelon Or et la médaille des Nations-Unies au Darfour (Soudan).

Commandant du Bataillon Autonome des Forces Spéciales et du Centre d’Aguerrissement (BAFS-CA), une unité d’élite des forces armées et de défense du Mali créée en mai 2018. Le Colonel Assimi Goïta a eu aussi la distinction de « partenaire clé » par les officiers américains de l’US-Africom, dans le cadre des opérations « Flintlock ».

De 2016 à 2017, il est à la tête de l’Unité opérationnelle du BAFS-CA déployée à Sofara (région de Mopti). En novembre 2015, il est détaché en qualité de coordinateur des opérations spéciales du ministère de la Défense auprès du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité suite à l’attaque terroriste de l’Hôtel Radisson Blue. De 2014 à 2015, il assure plusieurs autres hautes missions au sein des Forces armées (Officier d’État-major au centre opérationnel interarmes de l’État-major général des armées ; chef de division opération de l’État-major de l’Armée de Terre. Après plusieurs affectations et opérations dans le Grand Nord du Mali (Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka et Tessalit), il décide de se porter volontaire pour servir dans les forces spéciales en 2014, année au cours de laquelle il est breveté de l’enseignement militaire supérieur N°1. De 2011 à 2013, le Colonel Goïta commande la 2e Compagnie de soutien puis le 37e Régiment de transports.

Affecté dès sa sortie de l’EMIA au 134e Escadron de reconnaissance de Gao en 2002 où il servira pendant trois ans, Assimi Goïta sera muté en 2003 au 123e Escadron de reconnaissance de Kidal au poste d’adjoint du chef d’escadron. Il y servira également pendant cinq ans (de 2003 à 2008).

De 2008 à 2010, il est Commandant du Groupement Tactique n°3 dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes et les narcotrafiquants qui écument la frontière Mali-Algérie. Tel se présente, succinctement, Voilà présente, succinctement, le nouvel homme fort du Mali après les évènements du 18 Août dernier. Un homme de défi comme en témoigne son CV. « Le nouveau challenge » du colonel Assimi Goïta consiste dans les prochains jours à « conduire une transition civilisée et à apaiser le climat national en impliquant toutes les forces vives de la nation.

Malick Diaw est le chef-adjoint du camp de Kati. Il a occupé aussi le poste de chef d’état-major adjoint de la Garde nationale de la 3e région militaire de Kati.

Le Colonel Sadio Camara était, pour sa part, Directeur Général du Prytanée militaire de Kati, avant son départ, début juin, pour la Russie où suivait une formation de haut niveau. Il était de retour au Mali pour un congé de quelques semaines quand il a fallu passer à l’acte d’arrêter IBK.

Le Colonel Ismaël Wagué est âgé d’une quarantaine d’années, … Il est le chef d’état-major adjoint de l’Armée de l’Air. Pilote de chasse, il est sorti indemne d’un crash de MIG-21 à bord duquel il était Commandant. C’était lors d’une opération dans la région du Nord du pays.

C’est un jeune très connu pour son sérieux, son intelligence, sa discrétion et son sens élevé du patriotisme, tant au plan militaire que dans la vie courante. C’est ce qui lui a valu d’être choisi à l’unanimité par ses compagnons d’armes comme porte-parole du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

Le Colonel Modibo Koné a, quant à lui, été commandant à Koro, dans la région de Mopti, au Centre du pays.

Mémé Sanogo

Djankourou
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