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Choix d’un président pour la transition après le putsch du 18 Aout Moussa Sinko Coulibaly et Soumeylou Boubeye Maiga en lice
Publié le lundi 24 aout 2020  |  Nouvel Horizon
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© aBamako.com par Androuicha
Quelques candidats de la présidentielle de 2018
Photo Moussa Sinko COULIBALY
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Cela fait maintenant près d’une semaine que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita a été renversé par des militaires. Après seulement quelques jours les choses s’accélèrent à une allure étonnante.

Selon les prévisions, les jours à venir seront déterminants quant à la désignation du président de la Transition. Ce choix est au centre des discutions étant donné que des pourparlers sont en cours entre les forces vives de la nation et le CNSP (Comité National pour le Salut du Peuple) ; mais aussi parce que chacun se demande qui pourrait être ce futur président qui devra mener le pays vers une issue favorable.

Nous avions annoncé dans notre précédente parution que la crainte de certains politiciens réside dans le fait qu’un haut gradé de l’armée soit le cerveau derrière les événements que nous avons récemment vécus. En effet, au départ, il était annoncé que le pouvoir serait remis aux mains d’un civil pour mener la transition à bien. Mais au fil des jours, le discours a quelque peu changé et il nous est annoncé que la transition pourrait être dirigée par un civil, ou un militaire ou encore un « civil militaire » !

Selon nos sources, le choix vacillerait entre deux personnalités bien connues de la scène politique malienne. L’un politicien ayant été à de hauts postes de l’Etat et l’autre ancien général de l’armée démissionnaire. Les deux ont en commun d’avoir été à un moment ou un autre « lésé » par le régime IBK. En effet, il s’agirait de Soumeylou Boubeye Maïga et de Moussa Sinko Coulibaly.

Ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga s’est vu contraint de démissionner sous la pression du président du haut conseil islamique de l’époque, l’Imam Mahmoud Dicko qui l’accusait, entre autre, d’être impliqué dans les conflits inter-ethniques au centre du pays . Soumeylou Boubeye Maïga est un homme politique à ne plus présenter. Ministre a plusieurs reprises et directeur de la sécurité d’Etat pendant huit longues années sous le régime d’Alpha Oumar Konaré ; SBM a une connaissance accrue de la gestion du pays. Pour preuve, il est réputé avoir réussi à organiser les élections présidentielles de 2018 et mené à la victoire IBK, alors que nul ne pensait cela possible

Moussa Sinko Coulibaly quant à lui était un farouche opposant d’Ibrahim Boubacar Keita dont il a,à maintes reprises, réclamé la démission. Pour Rappel, Sinko était un général de l’armée qui a démissionné de ses fonctions afin de se présenter aux élections présidentielles de 2018. Elections à l’issue desquelles il est sorti perdant. En octobre 2019, Sinko s’était fait arrêter suite à un tweet incitant au renversement du régime : « Il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple » disait le tweet. Il est bon de noter que Sinko avait fait son coming-out sur la scène politique lors du coup d’état de 2012 perpétré par Amadou Haya Sanogo et ses hommes contre Amadou Toumani Toure. Durant cette transition, Sinko avait été nommé ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et a organisé les élections présidentielles qui ont porté le président Ibrahim Boubacar Keita a la tête du pays. Malgré sa démission, Sinko a su garder des liens étroits avec ses anciens frères d’arme.

Selon certaines indiscrétions, les deux hommes sont fortement sollicités par les putschistes pour leur expérience de l’appareil d’Etat. Néanmoins, il est bon de noter qu’un président de la transition, aussi efficace soit, il, ne pourrait aucunement se présenter aux élections présidentielles à venir. Au vu de ce paramètre, les jours à venir nous édifieront sur l’identité de celui qui posera les jalons d’un nouveau Mali
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