Seulement quatre rencontres sur les onze programmées par la Fédération malienne de football se sont déroulées. C’est la conséquence du boycotte décrété par le Collectif des ligues et clubs majoritaires qui estime que toutes les conditions ne sont pas réunies pour une reprise de la compétition
La phase initiale du championnat national a pris fin le week-end dernier. Mais sur les onze matches programmés, seulement quatre ont eu lieu. L’explication est simple : parce que les équipes membres du Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM) de la Fédération malienne de football (Femafoot) ont décidé de ne pas participer au championnat. Ainsi, seules les rencontres AS Sabana-Stade malien (1-2 pour les Blancs), Réal-LC. BA (6-2 pour les Scorpions), Yeelen olympique-Usfas (3-2 pour les Olympiens) et AS Black star-US Bougouni (2-0 pour les joueurs de Badalabougou) se sont déroulées.
Le Djoliba, le COB, le CSD, l’ASB, Avenir de Tombouctou, le Mamahira de Kati et le CSK devaient affronter, respectivement l’AS Police, l’USC Kita, l’AS Performance, le Nianan, le Sonni AC et les Onze Créateurs, mais ces sept confrontations n’ont pas eu lieu. Question : que va-t-il se passer ? «Ce sont des forfaits constatés», répond le président de la commission centrale des arbitres de la Femafoot, Sidi Békaye Magassa. «La suite est règlementaire. La commission d’homologation va se réunir et statuer sur les matches sur la base des rapports des officiels des matches, c’est-à-dire, les arbitres et les commissaires. Quand on refuse de jouer, c’est un forfait et on perd les points. Quand on informe formellement la fédération qu’on ne joue pas le match, c’est un forfait déclaré, dans ce cas on ne paie que l’amende de 20.000 F cfa.
Mais si on n’informe pas, on paie l’amende et on rembourse toutes les dépenses engagées pour l’organisation du match et avec possibilité de sanction. Les sanctions supplémentaires, c’est la commission de discipline qui décide, mais le reste est statutaire. Quand on refuse d’aller jouer, cela a des conséquences et ils (les responsables du CLCM, ndlr) le savent. Ils l’ont fait en connaissance de cause», a ajouté Sidi Békaye Magassa.
De leur côté du CLCM de la Femafoot, le discours est tout autre. «Non, ce n’est pas un forfait», rétorque le secrétaire général du Djoliba, Modibo Coulibaly. Et d’expliquer : «Les textes disent qu’il y a forfait quand on refuse de jouer après avoir été informé de la programmation.
Nous avons bien écrit à la fédération avant la programmation de la 22è journée. Elle n’aurait pas dû programmer les équipes du CLCM. Aujourd’hui, les conditions sanitaires, techniques et administratives ne sont pas réunies pour que nous puisions continuer à jouer le championnat. Les mesures prises concernant la pandémie ne sont pas conformes aux exigences de la CAF et de la FIFA.
Beaucoup d’équipes ont joué sans que les joueurs ne soient testés. Ensuite, il y a le problème de commissions indépendantes. Les structures qui gèrent le championnat ne sont pas légales. Les matches à litige ne peuvent être homologués que par la commission de discipline, alors que nous contestons la légalité de cette commission. Ils vont d’abord envoyer les dossiers à leur commission de discipline et notre réaction dépendra de la décision de cette commission». Affaire à suivre forcément.
En attendant tout retour sur le terrain pour parler du dernier match de la 22ème journée qui a mis aux prises l’AS Black star et l’US Bougouni, dimanche au stade Mamadou Konaté. Sans surprise, cette explication a tourné à l’avantage des joueurs de la Commune V, qui l’ont emporté 2-0 grâce à deux réalisations de l’avant-centre Mohamed H. Camara (1-0, 53è min) et Daouda Soumaoro (2-0, 80è min). Le capitaine de l’AS Black star prend ainsi seul la tête du classement des buteurs avec 12 réalisations.
Le canonnier de l’AS Black stars compte deux unités de plus que Kokou Kloukpo (Réal) et Mamadou Coulibaly (Stade malien). «On a raté notre première période car les joueurs ont paniqué, ils voulaient coûte que coûte marquer vite et remporter ce match. Mais en deuxième période, on est revenu avec une bonne disposition tactique, les joueurs ont bien suivi les consignes et on a concrétisé nos occasions», a réagi l’entraîneur adjoint de l’AS Black stars Moussa Keita, avant de se projeter vers la nouvelle saison. «On va essayer de bien s’organiser, car on a mal commencé le championnat, on va revoir certaines choses pour mieux aborder la nouvelle saison. On va tout faire pour éviter les erreurs commises cette année», a ajouté le technicien.
Pour l’US Bougouni (10 points), lanterne rouge de la poule B, tout va jouer lors des play-offs que l’équipe de la capitale du Banimonotié devra négocier pour préserver sa place dans l’élite. «On voulait gagner ce match qui était un grand test pour nous dans la perspective des play-offs. Notre objectif, c’est le maintien. Il va falloir remotiver les joueurs pour la suite de la saison», a confié pour sa part l’entraîneur de l’US Bougouni Yacouba Fomba.
Au total, huit équipes vont s’affronter lors des play-offs. Pour la poule B, il y’a l’US Bougouni (11è, 10 points), l’AS Sabana (10è, 11 points), le CSK (9è, 17 points) et l’ASOM (8è, 23 points). Dans la poule A, on retrouve le Mamahira de Kati (12è, 15 points), l’AS Performance (11è, 16 points), Avenir de Tombouctou (10è, 19 points) et l’ASB (9è, 24 points). à l’issue de la compétition, les deux équipes qui totaliseront le plus grand nombre de points, décrocheront les deux tickets de l’élite.
On connaît également le nom des quatre équipes qualifiées pour le Carré d’as. Il s’agit du Djoliba (leader de la poule A avec 51 points), du Réal (2è du groupe A, 40 points), du Stade malien (leader du groupe B, 54 points) et de Yeelen Olympique, 2è du groupe B, 39 points). Pour les onze équipes restantes (l’AS Police, le CSD, LC. BA, l’AS Bakaridjan, le Nianan, le Sonni, les Onze Créateurs, le COB, l’USC Kita, l’AS Black stars et l’Usfas), la saison 2019-2020 est terminée, parce que ces formations ont déjà leur ticket de l’élite en poche.