Le chérif de Nioro Mohamed Ould Cheicknè HAIDARA dit Bouyé a applaudi le vendredi dernier le coup de force contre le Président ayant abouti à l’obtention de sa démission. Cette victoire, si elle était une, Bouyé la met à l’actif de la population civile qui ne s’est pas démobilisée pour décrier la gouvernance du régime sortant.
Sans surprise, l’un des grands détracteurs du régime depuis 2018, le Chérif de Nioro du Sahel Mohamed Ould Cheicknè HAIDARA dit Bouyé, lors de son sermon du vendredi dernier, a salué le courage des jeunes militaires pour avoir délogé IBK après sept ans de gestion controversée. Pour le Chérif de Nioro, l’intervention des forces militaires pour obtenir la démission de IBK est à l’actif de la mobilisation populaire. Sans se lasser, une grande partie de la population à Bamako et à l’intérieur du pays n’a cessé de manifester durant des mois pour exiger un nouveau cap ou le départ du pouvoir du Président IBK. Selon le Chérif de Nioro, sans ces révoltes et la mobilisation du peuple qui ont affaibli le régime, ce coup d’Etat n’allait peut-être pas être possible. En somme, commente-t-il, la junte a parachevé la lutte des civils.
Contrairement aux précédents coups d’Etat, celui-ci s’est déroulé dans la plus grande civilité sans aucune effusion de sang, a affirmé Bouyé. « Je pense que ce coup d’Etat est un salut pour le Mali. Il est préférable aux souffrances que les Maliens vivaient et ce qu’ils allaient endurer. Donc, je dis haut et fort que je soutiens les auteurs du coup d’Etat », a déclaré Mohamed Ould Cheickné HAIDARA. Pour lui, leur action n’est pas condamnable. Toutefois, il espère qu’à partir de cette initiative que le pays reparte sur de nouvelles bases, que la paix soit rétablie, que la réconciliation nationale soit une réalité.
Aussi, espère-t-il, les acteurs vont se mettre d’accord sur la suite à donner au départ du Président IBK. Et il dit soutenir toute action allant dans le sens du développement et du bien-être de la population. Une position qui ne surprend pas puisqu’auparavant, le Chérif avait appelé les militaires à s’assumer si les protagonistes n’arrivent pas à privilégier le dialogue afin d’éviter à notre pays de tomber dans un chaos.
« Nous n’accepterons pas que le pays sombre à cause de ces oppositions (IBK-M5-RFP). Il est nécessaire que chacun se ressaisisse et accepte des compromis. A défaut d’un consensus entre les parties, c’est normal que l’armée prenne le pouvoir jusqu’à la stabilisation de la situation », déclarait le vieux.
Par Sikou BAH