Après le départ du président IBK, celui de son gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale, le guide spirituel issu de la branche”Nouridine” Bandjougou Doumbia, et non moins membre du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) estime que le combat est loin d’être à son terme.
Dans une courte vidéo, le prêcheur Doumbia fustige : « il faut dissoudre le Haut conseil islamique du Mali » en précisant au passage qu’il est lui-même membre. « Nous avons besoin d’un Haut conseil islamique capable de défendre en toute responsabilité, les droits des musulmans et impartial dans ses actions vis-à-vis des gouvernants », indique-t-il. Tout en ajoutant que le Haut conseil d’IBK doit disparaître. Et Bandjougou de poursuivre : « Nous avons besoin d’un Haut conseil où un président de la République n’y fera plus des ingérences et prendre des décisions pour des fins personnelles ».
Auteur de propos qualifiables d’apologie du terrorisme et d’incitation à la violence, le prêcheur Bandiougou Doumbia a été incarcéré en février 2019 pour ces faits en attendant son procès. Le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) a plaidé le 19 février dernier pour la libération de son membre.
Bandiougou Doumbia était déjà connu pour la virulence de ses interventions. Mais en ce jour de février dernier, il s’est exprimé de manière inédite allant jusqu’à affirmer son soutien aux terroristes Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa qu’il estime « plus justes » que les autorités.
« Des propos inacceptables », d’après le Haut conseil islamique du Mali (HCIM). « Des propos qui ne doivent même pas être tenus par des personnes ordinaires, à plus forte raison un prêcheur censé être sage », a reconnu l’organisation.
Toutefois, cette organisation a imploré le pardon de tous ceux qui ont été offensés par les déclarations polémiques et assure que l’auteur a exprimé ses regrets.
Tout en condamnant, les membres du HCIM ont demandé la clémence des autorités pour les « erreurs » de leur collègue.
Pour le Haut conseil islamique du Mali, Bandiougou Doumbia, membre de la commission nationale de contrôle de ladite organisation, a déjà œuvré pour l’apaisement dans le pays. « Mais comme tout homme, il peut faire des erreurs », a expliqué ses collègues à l’époque des faits.
Depuis, le prêcheur Bandiougou Doumbia estime qu’il a été lâché par le Haut Conseil Islamique, précisément, par son président M.Ousmane Chérif Haïdara. D’où le lieu pour Bandjougou d’exiger la dissolution pure et simple du bureau de cette organisation des musulmans du Mali.