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Coup de force au Mali : Échec des négociations entre la Junte militaire et les émissaires de la CEDEAO
Publié le jeudi 27 aout 2020  |  Le 22 Septembre
Rencontre
© aBamako.com par MS
Rencontre entre la délégation de la CEDEAO et le Comité National pour le Salut du peuple
Bamako, le 22 aout 2020 la délégation de la CEDEAO a rencontré le Comité National pour le Salut du peuple
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Après le coup de force perpétré au Mali par un groupe de jeunes officiers, le 18 août dernier, la CEDEAO a dépêché à Bamako, une délégation conduite par l’ancien président de la République Fédérale du Nigeria, Goodluck Jonathan.

Arrivée au Mali le samedi dernier, la délégation venue dans le cadre des négociations avec les nouveaux hommes forts du Mali, a été accueillie par le colonel Malick Diaw et le colonel-Major Ismaël Wagué, respectivement, 1er vice-président et porte-parole de la Junte militaire au pouvoir.

La délégation de la CEDEAO a formulé son souhait de rencontrer l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. La Junte a accédé à cette demande de l’organisation sous régionale.

Ainsi les émissaires de la CEDEAO ont été à Kati pour voir IBK, avec qui, ils ont échangé par rapport à ses conditions de détention, son état de santé et son désir de le voir revenir au pouvoir.

Sur ce dernier point, l’ex-président de la République du Mali aurait dit aux émissaires de la CEDEAO qu’il a démissionné de lui-même en toute responsabilité et qu’il exclut toute idée de revenir au pouvoir.

Les émissaires de la CEDEAO ont demandé à la Junte de libérer IBk. Celle-ci n’a pas causé de problème après une longue discussion. La Junte aurait promis d’autoriser le président Ibrahim Boubacar Keita à rentrer chez lui et d’accepter qu’il se rende à l’étranger pour se soigner s’il le souhaitait. Mais la Junte aurait demandé aux émissaires de la CEDEAO de garantir que l’ex-président président Ibrahim Boubacar Keita rentrerait au pays pour répondre à l’appel, si besoin.

Après cette entrée en matière les discussions proprement dites ont commencé entre les deux parties sur les modalités de la Transition. La Junte aurait proposé d’abord 3 ans de durée pour la Transition et pour un Gouvernement majoritairement composé des militaires. Ces informations relayées par le correspondant de RFI ont été finalement démenties par le porte-parole du CNSP.

De trois ans proposés au premier jour pour la durée de la transition, les militaires ont fait une concession en proposant deux ans désormais. Cette proposition aurait été rejetée par les émissaires de la CEDEAO pour qui la période de la Transition ne doit pas excéder 7 mois à un an.

Autre point d’achoppement : Qui pour diriger la Transition ?. La CEDEAO propose un civil ou un militaire à la retraite tandis que la Junte propose un militaire en activité, notamment un acteur du coup d’État a à la tête de la Transition. Les négociations sont restées à ce stade.

Les émissaires de la CEDEAO ont promis de faire le compte rendu au Chefs d’État de l’Organisation sous régionale lors de la visioconférence qui se tiendra aujourd’hui sur la crise du Mali.

Quant aux hommes forts de Kati, ils ont demandé aux émissaires de l’organisation sous régionale de plaider pour une levée de l’embargo sur le Mali.

Pour ce qui concerne les autres personnalités détenues, la Junte a décidé de les libérer, selon l’évolution de la situation sur le terrain.

Seydou Diamoutené
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