Coup d’Etat, coup de force, interruption ou rupture constitutionnelle ou institutionnelle, appelez ça comme vous voulez. Ce n’est pas le plus important.
Aujourd’hui, ce qui est sûr, c’est que le pouvoir a changé de main dans notre pays. Les militaires sont, depuis le 18 août 2020, aux manettes. Le président, Ibrahim Boubacar Kéïta, son Premier ministre, et d’autres responsables sont arrêtés.
Notre pays est sous embargo, il faut le reconnaître, des sanctions prises contre le Mali ; mais, force est de reconnaître que cette prise de pouvoir par les armes, ici, au Mali, n’est pas des plus condamnés. On n’a, d’ailleurs, l’impression qu’elle est soutenue.
Les condamnations que nous observons, çà et là, sont, pour la plupart, de principe. La plus attendue était celle de la France qui semble adouber le Colonel Goïta et ses hommes. Comme pour dire aux Maliens que, pour nous, c’était le moindre mal et qu’il faut en profiter pour aller de l’avant et sortir de cette récurrente galère que nous traversons depuis longtemps.
Emmanuel Macron a d’ailleurs, à la veille du dernier sommet de la Cédéao (tenu le 20 août par vidéoconférence), adressé une note à tous les chefs d’Etat de la sous-région dans laquelle il donnait la position de la France. Emmanuel Macron : «Il est irréaliste et dangereux de ramener IBK au pouvoir».