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Le colonel-major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP, sur la libération de l’honorable Cissé : « On y travaille dessus sérieusement »
Publié le vendredi 28 aout 2020  |  Le Pays
Troisième
© aBamako.com par AS
Troisième rencontre entre la CEDEAO et le CNSP
Bamako, le 24 août 2020 la délégation de la CEDEAO a rencontré pour la troisième fois le comité National pour le Salut du peuple au ministère de la défense
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Le porte-parole du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le colonel-major Ismaël Wagué s’est, dans une interview qu’il a accordée à TV5 monde, le mercredi dernier, prononcé sur plusieurs sujets, dont la libération du chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaila Cissé. La junte affirme avoir pris le dossier « en main à bras le corps » depuis qu’elle est aux affaires.


Propositions faites pour la transition, sanctions contre le Mali, la continuité de la lutte contre le terrorisme, mise en œuvre des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), libération de l’honorable Soumaila Cissé… le colonel major Wagué s’est prononcé sur tous ces sujets avec nos confrères de TV5 monde.

Parlant des négociations avec la mission de la CEDEAO conduite par Goodluck Jonathan, le porte-parole du CNSP a indiqué que le but principal de la mission de la CEDEAO, c’est de voir la junte , ensuite s’assurer que l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita va bien, de s’assurer qu’effectivement il a démissionné et de demander au CNSP la suite.

Aux dires du colonel major Ismaël Wagué, les militaires et la délégation de la CEDEAO ont échangé sur beaucoup de questions dont la transition, la libération du président IBK et la levée des sanctions contre le Mali.

Sur la transition, la délégation de la CEDEAO a, selon l’officier supérieur, expliqué à la junte les principes de l’institution sur la transition. « L’équipe de médiation de la CEDEAO a, en tête, sa conception de la transition conformément à leur protocole où ils parlent de : il faut que le président soit un civil, il faut qu’il y ait un Premier ministre, le gouvernement et la durée de la transition est fixée entre six et neuf mois, qui dépasse rarement un an », a rapporté le colonel major Wagué.

Quant aux membres du CNSP, ils ont soulevé, à en croire leur porte-parole, l’exception malienne. « On a dit que le cas malien est différent :il y a les problèmes qui sont énormes. Il faut que la transition soit mise à profit pour, au moins, prendre en parti une grande partie des problèmes et commencer sur de nouvelles bases », a expliqué le colonel major Wagué à TV5 monde. C’est pour cette raison, le CNSP a proposé que les trois ans restants du mandat d’IBK soient pris pour la transition. « Dans les discussions, nous avons suggéré : dans la mesure où l’ancien président Keita était là pour 5 ans, qu’il fait deux ans avant sa démission et que les trois ans de son mandat restants pourraient être mis à contribution pour mettre en place la transition », a reconnu l’officier supérieur de l’armée de l’air. Mais rien n’a été décidé sur la transition et qu’il revient au peuple malien d’en décider. « On a dit que l’architecture de la transition va se préciser à l’issue des concertations entre Maliens. Ces concertations traceront une feuille de route pour la transition », a affirmé le colonel major Wagué.

Pour le porte-parole du CNSP, les différentes sanctions des différentes organisations internationales et sous régionales suite au renversement du régime IBK sont une ingérence au niveau des affaires maliennes. « Il faut plutôt avoir une approche au cas par cas que d’avoir une approche de façon organisationnelle avec des protocoles », a-t-il laissé entendre. Pour lui, du moment où IBK a, lui-même, affirmé avoir démissionné sans pression et que la vacance du pouvoir a été constatée , le Mali n’est plus dans l’architecture d’un Coup d’État et ne devrait plus mériter des sanctions de la part des Chefs d’État de la CEDEAO.

Une transition inclusive attendue

La question de l’architecture de la transition a été soulevée dans cette interview. Selon Wagué, l’architecture de la transition sera clairement précisée pendant les concertations. Le président de la transition, la charte de la transition, le gouvernement, la durée, qui va rentrer dans la transition… tout sera, selon lui, décidé entre Maliens.

La majorité présidentielle déchue, l’ancienne opposition, les groupes signataires de l’Accord d’Alger…tout le monde sera impliqué dans la transition. C’est en tout cas la volonté du CNSP, selon son porte-parole.

Concernant la lutte contre l’insécurité, le colonel major Wagué a indiqué que ceux-là qui sont sur le terrain vont continuer les opérations en coordination avec les forces partenaires comme la MINUSMA et Barkhane. « Le travail de sécurisation du territoire, dans sa globalité, est extrêmement difficile et compliqué. Ça fait partie de nos objectifs d’aller vers cette situation, de sécuriser la totalité du territoire », a-t-il expliqué.

Les assurances du CNSP sur la libération de l’honorable Soumaila Cissé

La libération de l’honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition, enlevé il y a plus de 5 mois, est une des priorités aujourd’hui. Le CNSP dit avoir pris le dossier en main. « Nous avons pris le dossier en main à bras le corps depuis que nous sommes en place. Et je vous dis qu’on y travaille dessus sérieusement », a rassuré le colonel major Ismaël Wagué. Pour cet officier supérieur, il y a de l’espoir que le président de l’URD retrouve les siens très prochainement. « Nous espérons sérieusement obtenir sa libération avant la phase des élections. Cela est vraiment notre souhait. Nous espérons y arriver », a laissé entendre le colonel major Wagué.

Il faut rappeler que parmi les raisons du coup de force qui a conduit à la démission du Président IBK, l’officier supérieur malien de l’air a évoqué la situation sécuritaire délétère, la dégradation des troubles sociopolitiques…

Boureima Guindo
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