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Les coulisses d’un coup d’Etat contesté : Alassane Dramane Ouattara paniqué
Publié le vendredi 28 aout 2020  |  L’enquêteur
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© Autre presse par DR
Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation socio-politique au Mali en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA
Le sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation socio - politique au Mali, qui se tient par vidéoconférence, ce lundi 27 Juillet 2020, avec la participation du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA.
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Mardi tôt le matin, des jeunes officiers de l’armée malienne dont le plus âgé a 45 ans, ont enclenché une révolte dans les casernes de la ville garnison de Kati et dans le camp de la garde nationale à N’Tominkorobougou. C’était une simple stratégie pour mener à bien leur opération, aux environs de 10h, les choses vont très rapidement s’accélérer avec l’arrestation de plusieurs généraux, des ministres fraichement nommés, au total 6 et des responsables proches du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta lui-même mis aux arrêts vers 14h après avoir longtemps échangé au téléphone avec son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara celui-là même qui ne sera plus légitime à partir du 30 octobre prochain.
Après la chute facile et rapide de son allié malien IBK, Alassane Dramane Ouattara « the Dream man ivoirien » a été traversé par un coup de panique qui a aussitôt laissé la place à une grande colère. Il s’est senti humilié par le peuple et les militaires de notre pays, lui qui avait assuré IBK que « rien ne pourrait lui arriver et qu’il a le soutien total et entier de la communauté internationale » afin de l’encourager à rester à son domicile et à ne pas aller se réfugier au camp des casques bleus de la Munisma très proche de sa résidence. Alassane Ouattara a estimé que le mauvais exemple malien ne devrait pas donner des pareils cas aux ivoiriens et qu’il fallait tuer dans l’œuf cet esprit contestataire. Voilà pourquoi dès le début de la crise dans notre pays, il était constamment en ligne avec son cadet et homologue afin de prendre des décisions convenables.Le président ivoirien voulait savoir si c’était juste une revendication de prime comme ce fut le cas chez lui en Côte d’Ivoire dans un passé récent. Dans les coulisses du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, l’on parlait de 64 milliard de francs CFA un montant destiné à l’armée malienne détourné peu à peu par la hiérarchie militaire et les décideurs. Le président Ouattara se disait prêt à envoyer des mallettes d’argent pour distribuer aux militaires pour qu’ils arrêtent la mutinerie. Il avait paniqué lorsque mardi, les services de renseignement lui ont annoncé l’arrestation du ministre de l’Economie et des Finances ainsi que le chef d’Etat-major des armées du Mali. Alassane Ouattara s’est aussitôt rappelé qu’il y a quelques jours, les éléments de sa propre garde rapprochée, les soldats du GSPR ont fait passer un message qu’ils sont à l’attente de leurs primes d’une somme de 25 millions de francs CFA.

En outre, le président ivoirien a saisi son téléphone pour avoir la confirmation avec IBK de l’arrestation des deux personnalités à savoir le ministre des Finances et le chef d’Etat-major, la nouvelle lui a été confirmée par l’intéressé. Ses conseillers lui ont alors demandé d’organiser une exfiltration plus vite d’IBK vers la Côte d’Ivoire où il a déjà plusieurs résidences. Mais Alassane Ouattara ne croyait pas que la situation peut dégénérer en si peu de temps, pour le président ivoirien si les militaires ont été satisfaits en leur faisant des largesses, ils vont rentrer dans les casernes.

De son coté, Karim Keïta le fils d’IBK a aussitôt appelé son mentor et modèle Hamed Bakayoko en l’informant que la situation tourne au vinaigre au pays, ce dernier lui suggère de se mettre à l’abri. Malheureusement Karim Keïta a répondu qu’il n’aura plus le temps, il a demandé à Hamed Bakayoko d’intervenir auprès du président Alassane Ouattara pour qu’il vienne à sa rescousse, aussitôt le Premier ministre ivoirien appelle le président pour lui expliquer la nécessité d’exfiltrer IBK et sa famille. Sur le terrain les carottes sont cuites à Bamako car, les militaires gagnent de la confiance avec le soutien de la population, ils ne rencontrent aucune résistance d’aucune unité, ni de caserne. Le président ivoirien change de stratégie, « il ne s’agit plus de revendication financière, il s’agit d’un coup d’Etat pur et dur », s’est-il étonné. Les militaires qui étaient partis de leur base de Kati, ont finalement décidé d’aller prendre le président. La capitale est bouclée, plus les blindés et les pick-up prennent position dans tous les carrefours ainsi que presque tous les axes étaient surveillés. IBK qui se trouvait dans sa résidence est pris au piège, il ne peut plus se rendre au camp de la Minusma sans se faire intercepter un check-point ; il a décidé de rester à la maison et c’est sans aucune difficulté que les putschistes sont allé lui cueillir tranquillement à son domicile dans le quartier de Sébénicoro sans aucune résistance de sa garde.

Ainsi, Alassane a commencé à téléphoner frénétiquement aux chefs d’Etats de la sous-région et demanda une réunion dont l’objectif était d’aider le désormais ex président malien à regagner son fauteuil. Le président du Niger qui est actuellement à la tête de la Cédéao, a accepté et s’est mis très rapidement à convier les présidents de l’Afrique de l’Ouest à une visio-conférence des chefs d’Etats au sein de la communauté.

Quant au président ivoirien, inquiet, il a ajouté qu’il faut que la Cédéao soit claire et sans ambiguïté, « IBK doit reprendre son fauteuil et faire des concessions énormes comme la dissolution du parlement, le limogeage du Premier ministre et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec un Premier ministre doté de pleins pouvoirs », a déclaré le président Ouattara. Il a ensuite tenté de convaincre très rapidement au téléphone le président Issoufou Mahamadou du Niger sur le pourquoi que la communauté devrait se regrouper sans tarder, car il pense bien à son propre sort si ce putsch était définitivement consommé. Alassane Ouattara bien sûr qu’il a renié son serment de ne pas briguer un troisième mandat et sait que son pays est en ébullition et que ses opposants s’agitent. Cet ivoiro-burkinabé né d’un père de nationalité burkinabé et d’une mère Odiennéka ; Odiénné une localité située dans l’extrême nord du pays à la frontière avec la Guinée, se pose la question particulièrement où est Guillaume Soro l’enfant du Niagafolona actuellement en ces moments troubles. Celui-là même qui est capable de le faire tomber car tout simplement, rappelons-nous de l’adage qui nous dit « celui qui règne par le bout des baïonnettes périra aussi par ces mêmes bouts de baïonnettes ». Un qui nous fait rappeler Samuel Doe, le président de la République du Libéria qui régna par les armes et qui fini par rendre l’âme suite à une rébellion dirigée par Charles Taylor en 1992. Sachant ça, Alassane Ouattara doit savoir qu’il a fait des milliers de morts en Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011, date de son investiture à la magistrature suprême de la Côte d’ Ivoire. Si le président ivoirien ne songe pas à ce que lui réserve les ivoiriens, il peut aussi laisser les populations maliennes régler leurs problèmes entre maliens. Rappelons que lors du coup d’Etat de 2012, il avait faire pareil en sanctionnant le Mali alors qu’il était encore président en exercice de la Cédéao. Les ivoiriens doivent comprendre que ce burkinabé qui a renié sa nationalité au profit de celle de la Côte d’Ivoire n’a pas l’amour du pays du vieux Houphouët Boigny, la plus petite des preuves est la revendication d’un troisième mandat à la tête de l’Etat, chose qui fait déjà coulé beaucoup d’encre en Côte d’Ivoire. Revendiqué un troisième quinquennat dans un Etat comme la République ivoirienne là où il se trouve plusieurs intellectuels, est une insulte à l’égard des peuples de Côte d’Ivoire. Un troisième mandat pour briser le rêve à ces jeunes qui prétendent pour un avenir radieux mais aussi rayonnant, ensuite pour barrer la voie aux hommes politiques comme Guillaume Soro, Laurent Gbagbo et bien d’autres. Juste pour préserver des intérêts égoïstes.



Alou Badra DOUMBIA
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