Selon vous, est ce que la transition (avant une nouvelle élection) doit être gérée uniquement par des civils ou par des civils et des militaires ou bien uniquement par des militaires ? 16,2% pensent que la transition devrait être gérée uniquement par des civils ; 57% indiquent qu’elle doit être gérée par des civils et des militaires et 26,8% pensent qu’elle doit être gérée par uniquement des militaires. Selon vous, ce qui vient de se passer est-il un coup d’Etat ou une démission ? Pour 36,7% cela est un coup d’Etat ; contre 59,5% qui l’assimilent à une simple démission et 3,8% n’ont pas pu donner de réponse à cette question.
Concernant la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé, plus de 86,7% indiquent que la libération de ce dernier devrait être une des priorités (avec 49,5% qui indiquent que cela doit être une très grande priorité et 37,2% pensent que c’est la première priorité avant toute chose). Il est donc important que les nouvelles autorités du pays mettent tout en œuvre pour nous ramener l’Honorable Soumaila Cissé sain et sauf.
Avez-vous une opinion favorable et défavorable des personnes ou organisations suivantes ? IBK (43,4% d’opinion favorable contre 56,6% d’opinion défavorable). L’Imam Mahmoud Dicko (82,1% d’opinion favorable contre 17,9% d’opinion défavorable). Le chérif de Nioro, Bouyé (83,3% d’opinion favorable contre 16,7% d’opinion défavorable).
Le guide des Ançar chérif Ousmane Madani Haidara (71,6% d’opinion favorable contre 28,4% d’opinion défavorable). Les responsables militaires qui ont arrêté IBK (88,1% d’opinion favorable contre 11,9% d’opinion défavorable). La Cédéao (31,2% d’opinion favorable contre 68,8% d’opinion défavorable). La France (26,1% d’opinion favorable contre 73,9% d’opinion défavorable). Les USA (62,2% d’opinion favorable contre 37,8% d’opinion défavorable). La chine (86,1% d’opinion favorable contre 13,9% d’opinion défavorable). La Russie (88,0% d’opinion favorable contre 12,0% d’opinion défavorable).
Quelques conseils tirés des résultats du sondage
A l’endroit des responsables militaires qui ont arrêté IBK : Vous êtes sur le point de rentrer dans l’histoire, de manière négative ou positive. Comme pour dire à vous de choisir ! Si vous ou vos proches tombez dans le désir de vouloir tirer profit du pouvoir c’est bien là une manière négative d’entrer dans l’histoire. Par contre, si vous décidez de suivre les pas de notre camarade, le très respecté, le lion, le panafricain Thomas Joseph Sankara, c’est bien là une manière positive d’entrer dans l’histoire. A l’endroit de l’Imam Mahmoud Dicko : Vous pouvez certes retourner à la mosquée, mais vous ne pouvez pas vous retirer immédiatement des affaires du pays. Vous serez certainement sollicité à trancher entre différents groupes belligérants. Cependant, faites très attention aux hommes politiques qui en majorité ne visent que leur propre intérêt et non celui du peuple. Vous serez peut-être efficace dans les négociations pour les conflits au nord et au centre. Vous ne devrez en aucune manière, aucun moment, dévier de votre objectif et rôle qui est de faire l’arbitre et mettre les Maliens ensemble pour le seul intérêt du Mali.
Aux hommes politiques dans leur ensemble : ce qui vient de se passer devrait servir de leçon, mais, malheureusement, la plupart d’entre vous reste sourd à l’appel du peuple. Comprenez que la population devient de plus en plus exigeante. Actuellement, en Afrique, on constate de plus en plus que le niveau de conscience et de maturité politique et ou démocratique des populations dépasse celui des hommes politiques qui les dirigent.
A la Cédéao : La population a une opinion défavorable de cette organisation. Posons-nous la question du pourquoi. L’organisation risque de perdre toute crédibilité face à la population.
A l’endroit du peuple : notre pays a plus que jamais besoin de tous ses fils et filles. Le plus dur est à venir, en réalité, nos attentes sont largement supérieures aux capacités réelles du pays. Que chacun accepte de renoncer à une partie de ses droits pour le bien être global du pays.
Sondage d’opinion : 68 % de Bamakois satisfaits du départ prématuré d’IBK
Comme en 2012 après la démission du président ATT, le Statisticien-Économiste, Sidiki Guindo, vient d’effectuer un sondage sur celle du président IBK qui s’est déroulé les 21, 22 et 23 août 2020 dans le district de Bamako. Il précisera que les résultats ne sont donc pas généralisables à tout le Mali. Ainsi, la méthode a consisté en un tirage aléatoire simple dans sa base de sondage téléphonique de Bamako et la taille de l’échantillon est de 925 individus de 18 ans ou plus (marge d’erreur 3,1%) avec 51,2% d’hommes et 48,8% de femmes.
Selon M. Guindo, les aspects évalués dans le sondage sont notamment : l’appréciation du travail d’IBK par la population, la cote de popularité du Président IBK, de l’imam Mahmoud Dicko, du chérif de Nioro, du Chérif Ousmane Madani Haïdara, des responsables militaires ayant arrêté IBK, de la Cédéao, de la France ; l’opinion de la population sur la proposition de la Cédéao consistant à remettre le pouvoir à IBK ; l’inquiétude de la population sur la fermeture des frontières par la Cédéao.
Entre autres questions également posées aux enquêtés : Est-ce que la transition devrait être assurée par des militaires ou des civils ? Ce qui s’est passé est-il un coup de d’Etat ou bien une démission ? Quel est le niveau de priorité sur la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé ?
À la question de savoir : Comment avez-vous appris la démission d’IBK ? On a 34,6% qui ont cité la télévision, 19,1% ont cité la radio (nationale ou internationale), 19 % ont cité les réseaux sociaux et 23,6% ont indiqué qu’ils l’ont appris de bouche à oreille.
Globalement, comment jugez-vous le travail d’IBK sur les sept années passées au pouvoir ? A-t-il beaucoup travaillé (un peu travaillé, n’a pas travaillé ou bien n’a pas du tout travaillé) ? 57,6% pensent que IBK n’a pas travaillé (avec 20,6% pour n’a pas plutôt travaillé et 37% pour n’a pas du tout travaillé) contre 42,4% qui pensent que IBK a travaillé (avec 5,5% pour beaucoup travaillé et 36,9% pour un peu travaillé).
88,1% favorables à la junte militaire qui a renversé IBK
Etes-vous très satisfait, plutôt satisfait, plutôt insatisfait ou très insatisfait de cette démission du Président IBK ? Environ 68 % sont satisfaits de cette démission (avec 36,8% de très satisfait et 31,2% de plutôt satisfait) contre 32,0% qui ne sont pas satisfaits (avec 21,0% de plutôt insatisfait et 11,0% de très insatisfait). Une comparaison entre le départ d’ATT et celui d’IBK, indique que : si 68% de la population bamakoise est satisfait du départ de IBK, cette statistique était de 64% pour ATT (se conférer au sondage du mois d’avril 2012 après la démission du Président ATT).
A la question de savoir, si vous avez une opinion très favorable, plutôt favorable, plutôt défavorable ou très défavorable des responsables militaires qui ont arrêté IBK ? Environ 88,1% ont une opinion favorable de ces militaires (avec 49,1% de très favorable et 39,0% de plutôt favorable) contre 11,9% qui ont une opinion négative de ces militaires (avec 6,9% de plutôt défavorable et 5,0% de très défavorable). Une comparaison entre le cas actuel et celui du capitaine Amadou Haya Sanogo indique que : si 88,1% de la population bamakoise ont une opinion favorable des militaires ayant arrêté IBK, cette statistique était de 60% pour celui présenté comme le responsable numéro un (Amadou Haya Sanogo) lorsque ATT était poussé à la démission.
La Cédéao propose la restitution du pouvoir à IBK et l’ouverture des négociations, êtes-vous totalement d’accord, plutôt d’accord, pas d’accord ou pas du tout avec cette proposition ? Sur cette question, 81,8% de la population n’est pas d’accord avec la proposition (avec 61,0% de pas du tout d’accord et 20,8% de plutôt pas d’accord) contre 18,2% qui sont pour la restitution du pouvoir à IBK (avec 6,5% totalement d’accord et 11,7% de plutôt d’accord).
La Cédéao a décidé de fermer toutes ses frontières avec le Mali, à quel point cette décision vous inquiète : Beaucoup inquiet, un peu inquiet, ou pas du tout inquiet ? 53,8% indiquent qu’ils ne sont pas du tout inquiets ; 19,2% indiquent qu’ils sont un peu inquiets et 27,0% indiquent qu’ils sont beaucoup inquiets.