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Crise au Mali : Florence Parly appelle à une transition politique "rapide"
Publié le dimanche 30 aout 2020  |  europ1
Florence
© Autre presse par DR
Florence Parly
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La ministre des Armées Florence Parly a appelé dimanche sur Europe 1 à une transition politique "rapide au Mali", après la démission sous la contrainte militaire de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Elle a souhaité que le règlement de la situation soit "une affaire de mois", au risque que "cela profite d'abord aux terroristes".

Alors que la première concertation sur le transfert des pouvoirs post-coup d'Etat au Mali a été reportée samedi, Florence Parly, ministre des Armées, a appelé sur Europe 1 à une "transition rapide" pour que les "militaires qui ont pris le pouvoir" remettent "ce pouvoir à des autorités civiles". "Le risque, c'est que tout cela profite d'abord aux terroristes", a-t-elle alerté.

"Une affaire de mois"
"La France a fermement condamné ce coup d’Etat", a d'abord rappelé la ministre. "La situation économique et sociale au Mali était devenue très difficile ces derniers mois, mais on ne règle pas les problèmes en faisant des coups d’Etat", a -t-elle estimé, faisant référence à la prise de pouvoir par des militaires dans le pays, mardi 18 août, ayant forcé l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission.

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Elle estime qu'une "transition rapide" est nécessaire et que "ces militaires qui ont pris le pouvoir" doivent "remettre le pouvoir à des autorités civiles". "Trois ans c’est hors de propos. Les Etats d’Afrique de l’Ouest engagés dans une médiation avec le Mali l’ont clairement exprimé", a ajouté Florence Parly, qui souhaite que le règlement de la situation soit plutôt "une affaire de mois".




"Le risque c'est que tout cela profite aux terroristes"
Selon la ministre des Armées, une transition tardive risquerait de bénéficier au terrorisme. "Il faut que cette transition se fasse rapidement, qu’une ou des personnalités civiles soient désignées pour effectuer cette transition et permettre l'organisation d'élections conformément au cadre institutionnel malien. Si cela ne se faisait pas, le risque c'est que tout cela profite d'abord aux terroristes. Les terroristes se nourrissent d'abord de la faiblesse des Etats", a alerté Florence Parly.

Elle rappelle toutefois, avec prudence, que "la junte a exprimé dans ses premières déclarations son intention de poursuivre le combat contre le terrorisme" dans lequel les forces armées maliennes sont engagées depuis plusieurs années, "en respectant les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale engagée au côté du Mali. Au moment où je parle, ces engagements restent tenus", a-t-elle conclu.
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