Une transition n’excédant pas 12 mois avec trois organes de gouvernance (un Président de Transition consensuel ; un gouvernement de Transition dirigé par un Premier ministre consensuel ; un organe législatif dénommé Conseil National de Transition). Le président de la transition doit être un civil neutre. La taille du gouvernement ne doit pas dépasser 25 membres. Tels sont les propositions du parti des abeilles.
Le parti dirigé par le professeur Tiémoko Sangaré a clairement évoqué, dans son document publié le 29 août 2020, sa volonté pour la mise « en route d’une transition politique dotée d’un agenda et d’un chronogramme précis devant conduire, dans les délais convenus, à des élections libres, transparentes et crédibles ».Pour ce parti, l’action des Pouvoirs publics doit se focaliser essentiellement sur la création des conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal.
À l’analyse du parti des abeilles, la transition doit permettre, entre autres : créer des conditions pour la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, y compris la réorganisation territoriale ; l’organisation d’élections libres et transparentes conformément au nouveau dispositif institutionnel et organisationnel ; les conditions pour éviter l’isolement de notre pays en assurant le maintien de son ancrage dans les organisations internationales et régionales et singulièrement la CEDEAO. Pour arriver à ces objectifs, le parti des abeilles propose l’organisation des pouvoirs publics à travers un Accord politique de Transition (APT). Selon cette formation politique, cet Accord politique de Transition « doit être élaboré par une équipe d’experts mise en place par le CNSP, et soumis à l’approbation de l’ensemble des forces politiques et sociales (par voie de consultation et de concertations) avant sa promulgation ».
Parlant des organes de transition, l’Adema propose trois. Ils sont, entre autres :Un Président de Transition consensuel ;un gouvernement de Transition de taille réduite (25 membres au plus) dirigée par un Premier ministre consensuel ; un organe législatif dénommé Conseil National de Transition (CNT).
Le profil du président de la transition selon l’Adema
La proposition de l’Adema est opposée à l’Acte fondamental du CNSP. Le parti n’est pas favorable à une transition dirigée par un militaire. « Le Président de la Transition doit être une personnalité disposant d’une expérience confirmée de la gestion d’État (connaissance avérée du fonctionnement de l’Administration d’État et des relations internationales), une personnalité non clivante et si possible neutre, une personnalité jouissant d’une bonne moralité et d’une respectabilité établie ». Tel est le profil du futur président que propose l’Adema pour la transition. Mieux, l’Adema souhaite que le président de la transition, en plus d’être civil, soit neutre. « De préférence, le Président de la Transition doit être un civil, afin de donner un signal fort quant à l’engagement du CNSP d’assurer une transition civile et corriger l’image de notre pays vis-à-vis de l’extérieur », a-t-on lu dans son communiqué.
Quant au Premier ministre, Chef de gouvernement, estime le parti des abeilles, il doit être aussi choisi selon les mêmes critères que le Président de la République. « Les Départements ministériels du Gouvernement de transition en charge des questions de défense et de sécurité, des questions liées aux réformes politiques et institutionnelles devraient être priorisés dans l’allocation des ressources et faire l’objet d’un suivi étroit et rapproché », propose l’Adema.
En ce qui concerne la durée, l’Adema propose au maximum une année. «La transition ne doit pas excéder douze (12) mois, en mettant le focus sur les réformes, indispensables à la tenue d’élections générales crédibles et transparentes », a indiqué la formation politique dans son document.