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Bavure militaire à Gao: Les versions des faits entre l’armée Française et la compagnie Nour transport divergent
Publié le jeudi 3 septembre 2020  |  Nouvel Horizon
Serval
© Autre presse par DR
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Un incident malheureux s’est produit dans la région de Gao le 1er septembre 2020. Un civil malien a été tué et deux blessés, par des militaires français de la force « Barkhane » lors d’une fusillade contre un bus qui aurait refusé de ralentir malgré des sommations, selon un communiqué de l’état-major français.

A une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Gao (nord-est), « un bus qui se dirigeait à vive allure en direction du convoi militaire [français] a fait objet de sommations verbales et gestuelles, puis d’un premier tir de sommation, alors que la menace de véhicules – suicides est élevée », soutient le communiqué de l’état-major.
Mais « ces premières mesures n’ont pas fait ralentir le bus », affirme-t-il : « Un second tir de sommation dirigé vers le sol a alors été effectué. Deux balles ont ricoché sur le sol et traversé le pare-brise, blessant trois passagers dont l’un grièvement. »
Une version que le directeur de la compagnie, Abdoulaye Haidara, a mise en doute. Le chauffeur du bus a contesté avoir refusé de s’arrêter et a dit à ses employeurs n’avoir « entendu que les tirs qui ont blessé trois personnes » et pas de tirs de sommation, a dit M. Haidara. Selon eux, le bus suivait son itinéraire habituel, la RN 16 pour joindre Gao.

« Le blessé grave a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de la force “Barkhane” à Gao » mais « est mort des suites de ses blessures », poursuit le communiqué.
Par ailleurs, « la Force Barkhane” présente ses sincères condoléances aux proches de la victime décédée », conclut le communiqué de l’état-major français, en précisant que « toutes les mesures ont été prises pour établir les circonstances exactes de cet événement », en collaboration avec la gendarmerie malienne.
Depuis son lancement en 2014, Barkhane a connu des succès populaires au Mali mais le terrorisme est loin de faiblir dans le pays. C’est pourquoi il est difficile de parler de succès véritable de cette opération. Certaines de ses opérations ont permis de neutraliser quelques chefs djihadistes. Cependant, selon les observateurs, Barkhane est une assurance de survie pour le Mali, mais il ne faut pas que cette présence s’éternise. Aujourd’hui la justification politique de la présence de la France est d’éviter une déstabilisation, mais la solution ne peut venir que des Africains eux-mêmes.

La France compte toujours 5100 militaires au Sahel au sein de la force “Barkhane”, qui combat des groupes armés affiliés à l’Etat islamique (EI) et Al-Qaïda. Et cet incident, un des rares hormis quelques erreurs de frappes aériennes sur les civiles enregistrés par le passé risque de détériorer les relations entre ceux qui contestent la présence des forces étrangères au Mali et la France.
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