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Justice : peine de mort pour un jardinier pour « coups et blessures volontaires aggravés et viol »
Publié le jeudi 3 septembre 2020  |  Le Pays
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Au camp des Gardes de N’Tomicorobougou, un quartier sis en commune III du district de Bamako, un jardinier se fait condamner à une peine de mort. Célibataire sans enfant, l’homme est né vers 1998 à Garalo, dans le cercle de Bougouni. Dans une affaire le concernant, l’employé domicilié audit camp a été inculpé de « coups et blessures volontaires aggravés et viol » avant d’avoir droit à ce sort.
Sans nul doute, la carrière du jeune Yacouba Sidibé vient de prendre fin. Ce jeune âgé de 22 ans s’est ainsi fait du mal. Natif de Garalo, Yacouba travaillait au camp des Gardes sis à N’Tomicorobougou comme jardinier. En 2016, la demoiselle Assétou Traoré a été engagée en qualité d’aide-ménagère par la famille de l’Adjudant-chef Adama Kouyaté sise audit camp. À cette date, précisément dans la nuit du 22 au 23 juillet, aux environs de 3 heures du matin, le nommé Yacouba Sidibé, jardinier de son État va décider de surprendre l’aide-ménagère dans son dortoir. Ces informations venant d’un arrêt dont nous disposons une copie font mention que la demoiselle a été, par Yacouba Sidibé, alors assommée à l’aide d’une machette. Sexuellement, il abusera de la jeune servante privée de toutes ses facultés de réaction ou de manifestation de refus.

Ce fait étant illégitime et désobligeant, va rapidement être connu par l’employeur de la servante. Il s’agit bien de l’Adjudant-chef Adama Kouyaté qui venait d’être rapidement alerté. De ce fait, ce dernier se rend sur le lieu et sera aussitôt ébahie de voir la demoiselle Assétou allongée toute nue à terre. Le pire, Adama se rendra aussi compte que son employée heurtée au niveau de son cou était dans un état purement inconscient. C’est dans ce contexte qu’il va informer les éléments du commissariat de police territorialement compétent, ainsi que les éléments de la protection civile. Transportée au CHU de l’hôpital Gabriel Touré, Assétou décède, sans autre solution, de ses blessures, lit-on dans l’arrêt. Appréhendé, le coupable jardiner a été donc conduit au commissariat de Police du 2e Arrondissement.

Dans le dossier, il ressort de cela que Yacouba a reconnu, dès l’enquête préliminaire, les faits, soutenant qu’il a assommé la victime avec une machette avant d’entretenir une relation sexuelle avec elle. Ainsi, Yacouba a été inculpé de « coups et blessures volontaires aggravés et viol », fait prévu et puni par les articles 207 et 226 du Code pénal malien.

Dans son audience du lundi 31 août, la cour d’Assises de Bamako a condamné le jeune jardinier à une peine de mort. Mais que signifie la peine de mort ? En la matière, le Code pénal du Mali est assez édifiant. N’eut été le moratoire, le sort d’un condamné à cette peine est bien connu : « Tout condamné à mort sera fusillé. La femme condamnée à mort qui est reconnue enceinte ne subira sa peine qu’après sa délivrance. La femme qui allait ne sera exécutée qu’après le sevrage de l’enfant », prévoit l’article 11 du Code pénal malien.

Mamadou Diarra
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