Les chefs de la junte assurent que la libération du chef de file de l’opposition malienne, enlevé le 25 mars, est une de leurs priorités. Mais le changement de régime pourrait aussi compliquer des négociations déjà délicates.
« Bientôt, c’est quand ? » La question s’étale en lettres majuscules sur une banderole accrochée face au domicile de Soumaïla Cissé, situé dans le quartier de Badalabougou, à Bamako. L’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta avait, à plusieurs reprises, annoncé pour « bientôt » le retour parmi les siens du chef de file de l’opposition malienne, enlevé le 25 mars alors qu’il battait campagne pour les législatives dans son fief de Niafunké (région centre).
Depuis, les jours se sont transformés en semaines et en mois, et Soumaïla Cissé n’a toujours pas réapparu.
Candidat malheureux de l’Union pour la République et la démocratie (URD) à la présidentielle de 2018, il n’aura donc pas pris part aux législatives de mars et d’avril, à l’issue desquelles il a pourtant été réélu député. Il n’aura pas non plus vécu la vague de contestation suscitées par l’annonce des résultats, pas plus qu’il n’aura été acteur de la crise politique qui a fait vaciller le pouvoir et qui s’est soldée par un coup d’État, le 18 août.
« Depuis 2018, Soumaïla Cissé a mené des actions pour réclamer des réformes pour le changement de la démocratie malienne. En ce moment particulier pour le pays, il aurait été un interlocuteur crédible pour la mise en place de la transition », regrette Salikou Sanogo, premier vice-président de