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Pour la réussite de la transition : Moussa Mara parle aux Maliens
Publié le vendredi 4 septembre 2020  |  Le Pays
Election
© aBamako.com par AS
Election du président de l`Assemblée Nationale du Mali
Bamako, le 11 Mai 2020, l`Assemblée Nationale du Mali s`est réunie en session inaugurale pour élire le Président au CICB. Photo: L`honorable Moussa Mara.
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Après la proposition de Mahmoud Dicko concernant la situation politique du Mali, Moussa Mara, président du parti Yéléma, fait, lui aussi, ses propositions. Il s’est aussi exprimé sur le CNSP, sur la transition et la grève des enseignants au Mali à travers une interview qu’il a accordée au site d’informations générales Faso Mali. Selon Mara, la transition doit être dirigée par un civil.
« Nous sommes dans une période très difficile socialement, politiquement et économiquement. Les Maliens souffrent au quotidien et les troubles politiques auxquels nous vivions sont venus s’ajouter à nos problèmes. Nous sommes dans un vide institutionnel. »Tels ont été les premiers mots du président du parti Yelema, Moussa Mara qui s’exprimait avec un air d’inquiétude. Pour l’ancien premier ministre d’IBK , les Maliens doivent faire preuve de patriotisme, d’intelligence, avoir un sens de consensus et de compromis pour trouver la meilleure formule afin de gérer la période transitoire.

Selon l’expert-comptable, si les militaires n’étaient pas entrés en action, IBK n’allait pas démissionner le 18 aout 2020. Pour lui, c’est triste de savoir que le Mali n’est pas capable de trouver des solutions institutionnelles à ces problèmes politiques, économiques et sociales car en huit ans le Mali a connu 2 coups d’Etat.

Si beaucoup de Maliens pensent aujourd’hui que le CNSP veut s’emparer du pouvoir, Moussa Mara ne voit pas les choses ainsi. « Quand l’armée vient dans un contexte politique, elle pose les premiers actes, et ces actes concernent généralement le secteur de la défense. Car c’est le domaine qu’ils maitrisent le plus. Les personnes qu’ils ont nommées, c’est pour mettre à des bons postes ce qui le mérite. Pour moi, ils ne veulent pas occuper le poste. Ils veulent juste travailler avant que la transition soit mise en place », argumente M. Mara

L’ancien maire de la commune IV du district de Bamako,tout comme l’imam Dicko, veut que la transition soit dirigée par un civil apolitique qui est d’une honnêteté en acier trempé et qu’il ait une envergure qui puisse lui permettre de discuter avec des chefs d’État. Une personne qui a la connaissance « de l’État et du Mali ». Il doit connaitre l’État qu’il doit diriger. Il doit connaitre le Mali, car le contexte dans laquelle il se trouve est difficile.

S’exprimant sur les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, M. Mara a été on ne peut plus clair : « Un pays qui est dans une situation critique, les sanctions de la CEDEAO ne peuvent qu’enfoncer davantage ce pays. C’est à nous de nous battre pour lever ces sanctions, car aucun pays ne peut vivre sous embargo. La prise de ces sanctions est les règles de la CEDEAO donc il ne faut pas l’en vouloir, car nous sommes des parties prenantes. Pour cela, il ne faut pas beaucoup se focaliser sur la CEDEAO ».

Quant à la grève des enseignants, M. Mara, avec une mine d’inquiétudes, dit qu’il supplie les syndicats de l’éducation à faire balle à terre. Toutefois, il estime que leur combat est noble et légitime tout en les exprimant son soutien. Néanmoins, l’ex-Premier ministre indique que le pays se trouve dans un état critique et que la plupart des programmes de développement sont suspendus avec les partenaires. À l’en croire, la proposition que le CNSP a faite à la synergie pour l’application de l’article 39 en 6 moisn’est pas un effort surhumain, selon lui. L’ancien ministre de l’Urbanisme supplie les enseignants de reconsidérer leur position et de tout faire pour sauver l’année scolaire. Il a imploré l’implication des autorités religieuses et coutumières pour un dénouement heureux de cette crise scolaire.

Pour sa part, M. Mara lance un appel aux différents leaders du Mali de ne pas mettre leurs intérêts personnels au-dessus de l’intérêt de l’Etat et avoir un esprit de sacrifice. Il continue en encourageant les Maliens en ces termes : « nous avons trébuchés ; nous avons un genou par terre, mais nous ne sommes pas totalement par terre. Donc, il faut qu’on se relève et pour cela, il faut que chacun travaille », a-t-il interpelé tous les Maliens.

Il faut rappeler que le parti de Moussa Mara n’est ni de l’ancienne majorité présidentielle ni de l’opposition. C’est un parti centriste.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Stagiaire
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