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Le chef d’état-Major de l’armée Française général François Lecointre: “Nous devons faire pression sur le Gouvernement militaire du Mali tout en poursuivant l’effort antiterroriste’’
Publié le vendredi 4 septembre 2020  |  Nouvel Horizon
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© Autre presse
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Le Chef d’état-major de l’armée française a réagi suite au Coup d’Etat qui a fait partir le Président IBK le 18 août. Le Général François Lecointre a indiqué en ce qui concerne le putsch au Mali,

qu’« il n’en demeure pas moins que la Communauté Internationale ne peut accepter un régime illégitime et antidémocratique au Mali ».
Le patron des armées françaises estime que la Communauté Internationale n’acceptera pas que la junte militaire reste au pouvoir dans notre pays. Le général François Lecointre estime qu’il

« n’en demeure pas moins que la communauté internationale ne peut accepter un régime illégitime et antidémocratique au Mali. C’est pourquoi elle introduira des sanctions et exercera des pressions sur la junte militaire au pouvoir pour qu’elle mette en œuvre un régime de transition et redonne le pouvoir aux autorités politiques civiles dès que possible ».
Concernant la menace djihadiste dans le pays, Lecointre indique que « la menace posée par les groupes terroristes dans les régions frontalières du Mali, du Niger et du Burkina Faso demeure (…) par conséquent, nous devons faire pression sur le gouvernement militaire du Mali tout en poursuivant l’effort antiterroriste dans la région ».
Cependant, le général Lecointre exhorte la junte à rester engagée contre les djihadistes. Après le putsch au Mali, le chef d’état-major des armées françaises, François Lecointre a fait savoir à la presse depuis Talinn que Paris souhaitait

« maintenir l’engagement de l’armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes. » « La junte doit conserver le même engagement face aux groupes djihadistes pour éviter que tous les efforts accomplis ces derniers mois ne soient perdus », a fait savoir le 27 août dernier, le chef d’état-major français, François Lecointre.
« Le putsch du 18 août ayant conduit au départ du président Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas modifié le défi sécuritaire au Sahel », a souligné le général Lecointre qui a appelé les nouvelles autorités « à ne pas relâcher leurs efforts dans une région où la force française Barkhane a déployé 5 100 hommes. Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo, cela nous paraît essentiel, sauf à voir perdus tous les efforts réalisé ». Depuis Talinn en Estonie, le chef d’état-major des armées françaises a déclaré à un groupe de journalistes : « Notre souhait c’est de maintenir l’engagement de l’armée malienne dans la lutte contre les groupes armés terroristes. »
Et de préciser que la France a « un certain nombre d’exigences » pour la reprise du contrôle de certains territoires dans la zone dite des trois frontières, entre Mali, Niger et Burkina Faso. Avant de poursuivre : « Nous allons voir si les armées maliennes sont en mesure de garder le tempo […]. Nous leur avons indiqué que ça nous paraissait essentiel, sauf à voir perdus tous les efforts réalisés depuis le sommet de Pau [en janvier 2020]. »
Peu perplexe entre prudence et assurance, le général Lecointre a également laissé entendre que le quotidien des opérations n’était pas modifié :

« Les chefs de corps sont toujours là, les commandants de zone sont toujours là, ce ne sont pas des gens qui ont participé au Coup d’Etat, et donc nous continuons à coopérer avec eux. » Prudent, le chef d’état-major français a encore souligné : « Nous avons pris contact avec la junte pour lui indiquer qu’il nous paraissait essentiel de ne pas relâcher la pression sur les groupes terroristes. On va voir comment ça va se passer dans les jours qui viennent. »
Il faut noter que le chef d’état-major a aussi indiqué avoir pris acte de l’interruption par les Américains de leur coopération militaire avec les Forces Armées Maliennes et qu’il a par ailleurs encouragé l’Union Européenne à relancer sa mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), également suspendue. François Lecointre a également réitéré la volonté de Paris que la junte

« remette son pouvoir entre les mains de civils pour mettre en place un régime de transition qui permettra d’ouvrir la voie à un régime démocratique. Plus vous restez longtemps, plus vous avez de chances de faire partie du problème. »
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