Les ministres européens de la Défense se sont réunis, mercredi 2 septembre, pour évoquer la situation au Mali. Le coup d'État a rendu nécessaire des discussions entre les pays les plus engagés dans la lutte contre les groupes armés terroristes, indique la ministre française des Armées, Florence Parly.
Cette réunion a rassemblé les représentants de 18 pays, essentiellement européens, dont certains, à l'instar de la Suède ou encore de l'Estonie, sont engagés aux côtés de la France notamment à travers la task force Takouba. À l'issue de cette rencontre, un message unanime a été formulé pour bien sûr condamner avec la plus grande fermeté le coup d'État au Mali.
Les Tchèques qui assurent la présidence de l'EUTM Mali, une mission qui a pour objectif de fournir des conseils en matière militaire - mission actuellement suspendue en raison des évènements - ont plaidé pour une reprise rapide des formations.
Les Européens ont rappelé que le calendrier de la task force Takouba, qui doit prendre sa pleine mesure en février prochain avec l'arrivée du contingent suédois, serait maintenu.
Le tempo des opérations reste inchangé, assure aujourd'hui le ministère des Armées. Le coup d'État au Mali n'a eu aucune incidence sur les activités de Barkhane, ni sur celles des Fama, précise le cabinet de Florence Parly.
Mais néanmoins, une certaine inquiétude est palpable : « Si la junte reste au pouvoir, on va tous être en grande difficulté », reconnaît-on à l’hôtel de Brienne.