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Mali : généraux dealers ou dealer de généraux ?
Publié le vendredi 4 septembre 2020  |  le pelican
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© aBamako.com par DR
De la mutinerie au coup d`Etat
De Kati à Bamako le 18 août 2020. Des militaires du camp Soundiata Keita de Kati ont manifesté leur mécontentement avec des armes pour ensuite se diriger vers Bamako où ils sont allés mettre fin au régime IBK.
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Courant juillet, la contestation est à son plus haut point à Bamako avec les actions de désobéissance civile mais surtout les tueries du 11 juillet qu’on a imputé trop facilement aux forces spéciales de l’armée malienne. L’État incarné par le Premier ministre qui faisait cavalier seul aux commandes de l’Exécutif avec un Président malade et absent, est ébranlé au plus haut point par les évènements,
ploie sous l’émotion et finalement consent à ouvrir des enquêtes.
La fébrilité du technocrate Boubou Cissé qu’on dit imposé par la France pour les besoins de la cause, inquiète l’armée qui se sent trahi par le gouvernement avec l’annonce de l’ouverture d’une enquête contre les forces de l’ordre engagées et épuisées depuis des mois par le maintien d’ordre et particulièrement par les actions de désobéissance civile à Bamako.

Au même moment des forces obscurantistes au service de l’impérialisme, dotées de moyens colossaux, entreprennent certains officiers supérieurs pour renverser le régime. Parmi les planificateurs, un jeune officier de l’écurie féline d’un politicien sulfureux qui avait défrayé la chronique au début de 2019 pour avoir injurié les oulémas du Mali et traité d’un substantif pas trop respectueux.
C’est officier général, qui roule notoirement pour le politicien honni et qui a pris la place d’un autre officier félon, celui-là affidé de la vindicte et de la contestation, qui est chargé de recruter et de rétribuer ces faux experts qui ont « travaillé » par visioconférence. C’est cette mission de pseudo-experts qui est chargée de calomnier la hiérarchie et de divertir d’autres officiers supérieurs notamment deux qui représentent aux yeux de la conspiration les clés de tout le système sécuritaire du pays.
La stratégie de la rage du chien qu’invoque le propriétaire pour abattre l’animal de compagnie trouve toute sa matière ici.

Mission a été donnée à des faux-vrais experts sous dictée de ce groupe de politiciens sulfureux assis ici à Bamako pour charger ces deux officiers patriotes, les trainer dans la boue et atteindre psychologiquement et moralement : le patron des services de renseignement (le très loyal Général Diawara) et un autre officier général Kéba Sangaré qui avait l’estime et le respect de la troupe.
Mais pourquoi précisément ces deux généraux-là ? Aussi surprenant que cela puisse paraître : l’un est la vraie cible (Diawara, pour sa position dans le dispositif et sa loyauté envers son patron), l’autre une victime collatérale à tous égards (Kéba, qui n’avait aucun commandement à l’époque). Et pour ceux qui les connaissent, il n’y pas vraiment pas d’atomes crochues entre les généraux Diawara et Sangaré. L’objectif n’était que pure vengeance.

Le fameux rapport a été donc rédigé par des crapules politiques qui avaient des comptes personnels à régler avec la vraie cible le Général Moussa Diawara et une victime expiatoire (le général Keba Sangaré).
Les politiciens sans vergogne notoirement connus pour leur implication dans le business de la poudre qui transite par le Nord, les ont présenté comme étant des obstacles à la paix et des narcotrafiquants. N’oublions pas que le cargo de cocaïne à Bourem qui a défrayé la chronique en 2009 n’impliquait pas Diawara qui n’était pas aux affaires à l’époque. Et comme il faut le déceler c’est toujours par ce réseau que la déstabilisation du régime commence. C’était ainsi sous ATT et l’histoire nous édifiera sur 2020.

Ce faux rapport, on se rappelle, a été publié sur les réseaux sociaux faisant croire à une fuite. Et la Radio France Internationale (RFI) qui crache sur la mémoire de Ghyslaine Dupond et Claude Verlon en s’engouffrant dans la brèche avec des gens qui ne sont loin d’être tout blanc dans leur ignoble assassinat… pour se laisser manipuler et jouer sa partition dans la chute du régime IBK. Oh, morale des temps présents où est ta vertu ?

Là où les démoniaques politiciens se prennent à leur propre piège, c’est quand ils dépeignent le pire parmi eux sous les traits d’un héros de paix, faiseur de paix et protecteur de paix et de concorde connu et aimé des Maliens. Or, c’est avec sa gestion et sa complicité que le Centre du Mali s'est embrasé et le sang des innocentes victimes, civiles et militaires, a coulé à flot … et qu’au nom du sang de ces martyrs le peuple a inondé les rues et le Boulevard de l’indépendance pour dire STOP à l’aventure ambiguë d’une gouvernance désormais et à jamais tachée de sang… et pour mettre hors d’état de nuire ces gens qui prennent les Maliens comme des amnésiques.

Comme disait l'autre : " la démocratie ne doit pas être l'apanage des hommes sans conviction qui dirigent des hommes sans mémoire. " Non, les Maliens ne donneront plus carte blanche à quelqu’un ! Et tous les vrais pourris et les vrais bourreaux vont devoir rendre compte et gorge.

La vérité finissant par triompher, aujourd'hui il apparait très clairement que le rapport présenté comme étant celui des experts de l'ONU est purement et simplement un montage grossier. En effet, le Conseil de sécurité des Nations unies a planché lundi dernier 31 Août 2020 sur le sujet. Il a adopté aujourd’hui à l’unanimité, la résolution 2141 (2020) par laquelle il reconduit jusqu’au 31 août 2021 le gel des avoirs et l’interdiction de voyager des personnes et entités désignées par son Comité créé en vertu de la résolution 2374 (2017). Le mandat du Groupe d’experts du Comité est prorogé jusqu’au 30 septembre 2021 mais le Conseil déclare son intention de le réexaminer et de se prononcer, le 31 août 2021 au plus tard, sur une nouvelle prorogation.
Nous n’avons pas peut-être l’expertise trop publicitaire de certains de faux patriotes qui vendent assez facilement aux gouvernements étrangers leurs sciences occultes, mais on peut simplement se demander comment et pourquoi le Conseil de sécurité des Nations unies commande un rapport qui épingle des gens et ne sanctionne pas les gens épinglés par experts payés rubis sur ongles ? N’est-ce pas bizarre que lors de sa session du lundi 31 août 2020, le Conseil de sécurité ne fasse même pas état de ce rapport, ne prenne pas de nouvelles sanctions et se soit contenté de reconduire les anciennes ? En tout cas, nulle part dans la résolution 2141 le nom d’un quelconque officier de l’armée malienne n’est cité. Alors logiquement on se pose la question du pourquoi et du comment ?
L’ex baron de… qui « dealeait » avec les assassins des journalistes français, veut-il faire passer nos valeureux et dignes officiers comme des vulgaires dealers ? Non, le Conseil de sécurité n’est pas dupe. Nos officiers ne sont pas des dealers. C’est le dealer de généraux du narcotrafic et assassin de journalistes qui leur fait porter son bonnet pour faire OPA sur le siège laissé vacant par le commandant en chef de armée nationale. Est-ce parce que comme beaucoup, de cette piteuse extraction politique, il sait que le Peuple du Mali, qui n’est plus aveugle, ne va jamais lui accorder ses suffrages !
La bonne foi se laisse souvent prendre. Et très clairement nous avons assisté à une manipulation grossière orchestrée du comploteur et ses hommes de main qui ont failli parvenir à leur fin. Sauf que malheureusement pour eux comme on le dit chez nous : " l'oiseau qui veille ne peut pas prendre l'oisillon de l'oiseau qui ne dort jamais."
Car les officiers patriotes sont intervenus à temps pour prendre la tête du coup d'État afin d'éviter à notre pays sa partition programmée. En terme trivial il a été dribblé ou plus familial il a tapé à côté.

Pour qui connaît l’attachement à l’honneur du soldat et particulièrement de l’officier, le soi-disant rapport d’un prétendu groupe d’experts de l’ONU indexant et impliquant nommément ces officiers supérieurs a créé forcement dans les rangs de l’émotion et jeté sur eux beaucoup d’anathèmes.
Au moments où le Général Diawara devrait être plus disponible dans la coordination avec les autres éléments de la chaine de commandement, ces accusations gratuites ont ébranlé la hiérarchie militaire et créé une période de flottement (le temps du recoupement du faux rapports) dans un dispositif de sécurisation des institutions, permettant aux comploteurs de perpétrer leur sale besogne.

Il est facile après coup, au sens propre comme au sens figuré, de vouloir «terminer» en faisant porter le chapeau aux officiers généraux patriotes capables de mettre à nu toutes les forfaitures politiques commises. Calomniez, calomniez, il en restera toujours…. Il paraît que le président renversé s’en est ouvert à un groupe d’anciens ministres qui lui ont rendu une visite de courtoisie pendant que le monde entier sait qu’il est en résidence surveillée… et qu’il ne reçoit aucune visite, pas même celle de son médecin !
Ces hommes-là ne reculent devant rien. Ceux qui ont mis un jeune universitaire novice politique dans les pattes du CNSP afin de les conseiller dans la bonne formulation juridique de la démission du président IBK, tentent aujourd’hui de diriger les projecteurs de l’actualité vers ceux qui aujourd’hui n’ont pas les moyens de se défendre comme eux.

Sinon c’est tellement grotesque que vouloir faire parrainer par Moussa Diawara son propre coup récupéré par des jeunes officiers qui refusent de céder à une piètre opération de charme des vieux requins politiques périmés qui font tant de lifting ces derniers temps. Et sur tous les supports médias ! Mais le peuple veille, et sur les conseils de Acharafou Achorofa, inch’Allah, les jeunes officiers, dignes et patriotes, vont les éviter comme la peste.

Le Pélican
An ga tàà
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