Laffaire dont il est question serait relative à un détournement de près de 434 707 135 49F CFA, versés par des Maliens établis en France. Ces fonds devraient leur permettre dobtenir des parcelles à usage dhabitation à Bamako
Cest le tribunal de grande instance de la Commune VI du district de Bamako qui a été saisi par lassociation dénommée, Conseil de Base des Maliens de France (CBMF) pour juger cette affaire dabus de confiance et descroquerie dont ils ont été victimes de la part de leur président. Ce dernier, nest autre que Gakharou Doucouré, demeurant à Bamako, au quartier Magnambougou.
Regroupés au sein de lassociation pour la défense et lassistance des victimes maliennes de France, le nommé Diadié Sylla, collecteur desdits fonds et dautres membres du CBMF, ont découvert que Gakharou Doucouré a profité de sa position de président pour acquérir des terrains à son propre nom.
Ainsi en 2009, certains membres de lassociation irrités par comportement mutique de leur président, ont décidé den savoir plus. Ce faisant, le collecteur de ces fonds auprès des plaignants, sest déplacé à Bamako, en vue de senquérir de la situation. Il a découvert que des acquisitions avaient été faites par M. Doucouré, à son nom, avec des actes notariés établis par Me Karamoko Camara, notaire à Bamako.
Voulant coûte que coûte profiter de la situation, Gakharou Doucouré a cherché à mettre ses interlocuteurs en confiance, avec des preuves à lappui. Cest ce qui lamena à utiliser une lettre du ministre des Maliens de lextérieur, datant du 21 octobre 2009. Celle-ci notifiait que M. Doucouré avait bien mené des actions dacquisition de 700 lots de terrains, à usage dhabitation, pour les Maliens résidant en France. Chose qui constituait pour les plaignants, une manuvre frauduleuse destinée, à obtenir des fonds.
Gakharou Doucouré, dans son entreprise machiavélique, établissait des factures pro-forma relatives à des prestations portant sur lacquisition desdits terrains. Aussi, comme latteste ladite acquisition, des différents titres fonciers, à son propre nom, avec largent des plaignants, M. Doucouré et ses complices seront traduits en justice pour les faits qui leur sont reprochés. Cela, conformément à larticle 282 de la loi N°01-079/ANRM du 20 août 2001, portant Code pénal. Laquelle stipule que : « Est qualifié dabus de confiance de détournement frauduleux, commis au préjudice du propriétaire du détenteur dune somme dargent, dun document ou dun objet mobilier quelconque, qui aurait été confié à quelque titre que ce soit par ledit propriétaire ou détenteur à lauteur du détournement, à charge, par celui-ci, de le rendre ou de le représenter »
En réalité, selon la plainte introduite au niveau des juridictions compétentes à la manière, « aucune opération immobilière na jamais été réalisée au nom et pour le compte des plaignants. Ceux-ci ont, donc perdu leur argent remis à M. Doucouré. De ce fait, les faits, tels que décrits ne peuvent recevoir la qualification de détournement et dabus de confiance et descroquerie commis au préjudice des plaignants.
A rappeler que les montants collectés par Diadié Sylla, au nom du CBMF, ont été envoyés à M. Doucouré, par virement bancaire sur son compte ouvert dans les livres de la BDM SA ou de la Bank Of Africa.