Dans la nuit du jeudi au vendredi, l’armée malienne a été victime d’une attaque de grande envergure dans une localité située près de Nara, dans la deuxième région du pays, Koulikoro. Le bilan fait état de dix militaires tués et de plusieurs dégâts matériels. C’est la troisième attaque contre les FAMA depuis la chute du régime IBK.
Dix militaires tués, quatre véhicules militaires endommagés et une ambulance enlevée, voilà le bilan de l’attaque meurtrière qui a visé l’armée malienne, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 septembre 2020. Une attaque survenue dans la région de Koulikoro, précisément la localité de Nara.
« Les assaillants ont d’abord posé des mines sur le chemin du convoi de l’armée malienne composée d’une dizaine de véhicules », indique RFI qui précise ensuite qu’une grande explosion a été entendue. Comme si tous ceux-ci ne suffisaient point, les assaillants auraient ensuite « fait usage de leurs armes automatiques en visant de près le convoi, dans la localité de Guiré, située dans une zone proche de la frontière mauritanienne », souligne la même source.
À l’Agence France presse (AFP), un élu de Guiré confie : « Dans la nuit, des coups de feu nous ont empêchés de dormir, on aurait dit des bombes, nos maisons tremblaient. » Selon des ressortissants de cette localité, depuis le lundi, des hommes à moto ont été aperçus dans la zone.
Selon un communiqué des FAMA, les dépouilles des militaires tués ont été transportées, le 4 septembre 2020 à Bamako, par l’Armée de l’Air. Une cérémonie funèbre a eu lieu en leur honneur, dimanche 6 septembre 2020, sur la place d’armes de Kati. Dans le même esprit, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a décrété, samedi 5 septembre 2020, un deuil national de trois jours à compter du dimanche 6 septembre 2020, afin de rendre hommage à ces dix soldats du bataillon GTA-Waraba tombés, jeudi 3 septembre à Guiré, dans le cercle de Nara (Centre). Durant ce deuil, les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments et édifices publics partout sur le territoire national.
Depuis le renversement du régime IBK, le 18 août 2020, c’est la troisième attaque contre l’armée malienne.