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Soumeylou Boubeye Maiga sur RFI : « Nous devons réfléchir au positionnement du CNSP dans l’architecture institutionnelle »
Publié le lundi 7 septembre 2020  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par S.A
Activités des partis politique: lancement officiel du parti de l`Alliance pour la Solidarité au Mali - Convergence des Forces Patriotiques de Soumeylou Boubeye Maiga (ASMA-CFP)
Dimanche 9 Juin 2013. Bamako. CICB
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SoumeylouBoubeyeMaiga, président de l’Asma, était, samedi 5 septembre, l’invité de l’émission « Afrique matin » de RFI. C’était l’occasion pour lui de donner son point de vue sur la transition.
Connu sous l’appellation du « Tigre », SoumeylouBoubeyeMaiga, ex-Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a, sur RFI, clarifié sa position sur des questions liées à la transition. De prime abord, l’homme fort de l’Asma, un parti politique, dément toute information laissant croire au monde qu’il, de façon sournoise, ait participé à ce coup d’État ayant entrainé la démission de l’ex-président de la République du Mali (IBK). « Comme vous le dites, ce sont des rumeurs. Il faut laisser les jeunes officiers la paternité de leur action (Coup d’État).Je ne participe pas aux tentatives assez vaines de récupération de pouvoir », a-t-il argué.

Néanmoins, Soumeylou reconnait avoir directement ou indirectement connu ou commandé les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). « Je connais des milliers de militaires. Mais cela ne fait pas de moi quelqu’un qui aurait participé ou préparé un coup d’Etat », a-t-il annoncé tout en ajoutant : « Mon rôle, c’est d’être dans une attitude de soutien et d’accompagnement. Contrairement à ce qui se dit (rumeur), je n’ai jamais rencontré le CNSP et je ne suis jamais allé à Kati ».

Aux jeunes militaires, SoumeylouBoubeye conseille de dialoguer avec la communauté internationale et en premier lieu la CEDEAO.Même si les gens qualifient la démission d’IBK d’un coup d’État, l’ex-Premier ministre mentionne qu’il y a des différences entre les évènements du 18 août 2020 (arrestation suivie de démission d’IBK) et ceux de 2012 (coup d’État d’Amadou Aya Sanogo). « À l’évidence, maintient-il, l’action qui a été menée est différente de celle de 2012.La présente action bénéficie de l’accompagnement général. Tout le monde est prêt à participer aux périodes de transition ».

Au sujet de qui dirige cette transition, l’invité trouve sans problème que cette transition soit gérée par un président et Premier ministre civils. D’après lui, cette question ne pose pas non plus de problème aux militaires. « Je pense, que cette transition soit gérée par un président et Premier ministre civils ne pose pas de problème aux militaires. Maintenant, dit-il, nous devons réfléchir à leur positionnement dans l’architecture institutionnelle. Nous avons proposé un exécutif où il y aurait un président civil et un vice-président militaire ». Et de clarifier qu’il faudrait nécessairement un organe qui aurait la compétence législative sous la forme d’un conseil national de transition au sein duquel il y aurait des civils et des militaires. L’important est que les militaires aient une présence qui correspond à leur rôle en tant qu’initiateurs de ce qui est arrivé (coup d’État) et de garants de la stabilité de cette situation qui s’ouvre. Vu ce qui se passe dans le pays, SoumeylouBoubeyeMaiga trouve que le plus important est qu’au niveau national, le peuple malien ait un consensus assez fort pour soutenir les propositions qui seront faites. Parlant de la CEDEAO, il plaide pour une logique d’accompagnement et de soutien du peuple dès lors que le principe de revenir à des normes constitutionnelles n’est pas remis en cause.

À la question de savoir s’il est intéressé ou pas au poste du Premier ministre, Boubeye a été on ne peut plus clair : « Ce qui est à l’ordre du jour est que nous puissions nous entendre sur l’architecture de la transition notamment sur sa durée et sa feuille de route. C’est à partir de là que nous pourrons voir qui peut mieux servir ».

Quant au jugement d’IBK et d’autres anciens responsables pour des affaires de corruption,l’homme politique a été concis : « Chaque jour suffit sa peine, le plus important est que nous puissions avoir une base sur laquelle le pays peut se remettre en marche. C’est à parti de là que le pays aura des institutions judiciaires qui devraient faire leur travail de façon normale. À ma connaissance, la justice n’est pas contrariée dans son travail ».Il dit avoir connu l’imam Mahmoud Dicko depuis les années 1991.Boubeyesoutient qu’il y a des « désaccords assumés » entre lui et Dicko. Contrairement aux rumeurs de la ville, il dit n’avoir pas fait de proposition à l’autorité morale du M5, confiant que ses désaccords avec l’imam « n’est pas un problème insurmontable ».

Mamadou Diarra
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