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Le secteur privé : L’amortisseur de la junte
Publié le lundi 7 septembre 2020  |  Infosept
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Les organisations faitières du secteur privé malien (CCIM, CMTR, Chambre des mines, CNPM…) ont rencontré, le lundi 31 août 2020, les membres du CNSP dans le cadre des échanges pour la mise en place des organes de la transition. Lors de cette rencontre avec le gotha du secteur privé malien, les membres du CNSP ont été largement communiqués avec le poumon de l’économie malienne sur l’urgence de prendre des mesures idoines pour éviter toute rupture de stocks des produits de consommation, notamment les denrées de première nécessité. Cependant, tous ont convenu que cela passe par la levée du blocus sur les transactions financières à l’international.
Au cours des échanges, les émissaires du secteur privé ont évoqué divers points relatifs à l’approvisionnement du pays en produits de consommation.

Selon le président de la CCIM, Youssouf Bathily, le secteur privé a insisté sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour obtenir «la levée du blocus de la CEDEAO sur les transactions financières» ayant amené la BCEAO-Mali à fermer ses guichets. Si la banque centrale a, par la suite, ouvert ses guichets aux banques locales, celles-ci ne peuvent mener que des opérations de dépôts-retraits et transactions locales.

Or, en la matière, les transactions internationales, qui ne peuvent être menées par les banques maliennes qu’à travers le système mis en place par la BCEAO, sont indispensables pour les opérations d’importation des produits de consommation. En termes claires, si un opérateur économique malien veut faire des achats auprès d’un fournisseur hors du Mali, c’est sa banque au Mali qui est chargée de procéder au virement à la banque du fournisseur à l’étranger, cela à cause de l’importance des sommes en jeu.

Donc quels que soient les allègements faits par la CEDEAO par rapport au blocus il ne peut y avoir de nouvelles importations vers le Mali si les banques ne sont pas autorisées à procéder à des transactions financières à l’internationale. D’où l’urgence pour les putschistes de Kati d’agir vite en se conformant aux exigences communautaires prises lors du dernier sommet de l’organisation le 28 août dernier.

Une crise est venue s’ajouter à l’insécurité régnant dans le pays depuis 2012.

Contrairement à 2012, lors du précédent coup d’État malien, où c’était des sous-officiers qui avaient fait un coup d’État, cette fois-ci, ce sont des officiers supérieurs.

Mahamadou YATTARA
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