Prévue initialement pour un délai de 10 mois, la construction et l’inauguration du débarcadère de Mopti traine toujours. Et le contrat qui liait le Programme d’Appui au Développement de la Pêche dans le Delta central du Niger (PADEPECHE) et l’entreprise GME a été rompu.
Parmi les points noirs enregistrés, lors de la dernière visite du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Moussa Léo Sidibé, en 5ème région, il y a peu, il faut noter la construction du débarcadère de Mopti. Ce débarcadère, il faut le noter, constitue le plus gros montant d’un ensemble de travaux financés par la BAD (Banque africaine de développement). Il s’agit, entre autres, de la construction du débarcadère de Konna et ses installations connexes, de la construction des centres de traitement de Diafarabé, Akka et Niafunké, de l’aménagement de 10 000 ha de mares.
Sans oublier le reboisement de 5 000 ha de berges, la formation de 55 comités de gestion, l’alphabétisation de 12 000 auditeurs, la mise en œuvre du Fonds de développement local (construction de salles de classes, de forages, de centres de santé, de pistes rurales). A ce jour, les travaux de Diafarabé, Akka, Niafunké sont pratiquement terminés. Le débarcadère de Konna a été déjà inauguré.
Selon les informations que nous avons recueillies sur place, l’entreprise GME, adjudicatrice du marché de Mopti, n’en a fait qu’à sa tête. De report en report, elle a fini par «avouer qu’elle ne pouvait plus faire les travaux». Dans un tel cas, nous a expliqué un expert, «l’entreprise doit payer des pénalités». Mais, tel n’a pas été, ou plutôt tel n’est pas encore le cas. Certains professionnels du BTP n’ont pas manqué de lier la désinvolture du patron de GME avec les relations qu’il entretenait avec l’ancien Président de la République, Amadou Toumani.
En tout cas, le Directeur de GME court toujours et ce sont les populations censées être les bénéficiaires de l’infrastructure qui, pour l’instant, n’ont plus que leurs yeux que pour pleurer. Quant aux cadres du PADEPECHE, ils lorgnent du côté de l’AGETIER, qui est le maître d’ouvrage délégué.