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Et si Moussa Sinko était l’âme du coup
Publié le mardi 8 septembre 2020  |  le Temoin
Quelques
© aBamako.com par Androuicha
Quelques candidats de la présidentielle de 2018
Photo Moussa Sinko COULIBALY
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Démissionnaire de l’armée et du poste de Directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix, le célèbre general brille par une intrigante discrétion depuis quelques temps. Après une apparition fulgurante sur la scène au plus fort de la crise socio-politique, il disparait subitement des radars depuis la dispersion de la mêlée dans laquelle il avait été aperçu aux abords du domicile d’IBK à Sebenikoro, dans la foulée notamment du deuxième premier rassemblement du M5-RFP et des appels à la démission du président de la République. Nombre d’observateurs pensaient en son temps que le Général Sinko était en train de passer à l’acte et d’exécuter une promesse auquel il n’avait jamais renoncé et qui lui avait même coûté une interpellation très corsée au Camp 1 de la gendarmerie : dégager son ancien employeur du pouvoir. Les événements ont finalement évolué dans ce sens sans que le nom de Moussa Sinko apparaisse. Mais il nous revient, de source proche de Kati, que le candidat malheureux de la Présidentielle 2018 n’a pas les mains totalement blanches dans le coup de grâce asséné à IBK et à son régime. Très discret, il en tirerait les ficelles de main de maître et l’étroitesse de ses liens avec la plupart des acteurs visibles n’échappe guère aux observateurs les plus avertis.
Quand Mahmoud Dicko traite ses morts différemment de Haïdara

Chose promise, chose faite. L’autorité morale du M5-RFP a brillamment honoré son engagement de faire communier ses compagnons associatifs et politiques autour de la mémoire de leurs dizaines de victimes de la répression des 10 et 11 juillet dernier. A son appel, ils se sont retrouvés massivement pour une prière et des bénédictions collectives au Palais de la Culture où un vibrant hommage a été rendu aux blessés et morts hissés au rang de martyrs de la démocratie malienne pour la circonstance. Par-delà sa sublimité, le geste de reconnaissance distingue pour le moins l’imam Mahmoud Dicko de son successeur à la tête du Haut Conseil Islamique, non moins principal rival sur la scène religieuse, Cherif Ousmane Madani Haïdara. Le célèbre organisateur des fêtes de Maouloud à Bamako était à l’origine, en effet, de la mort par bousculade d’une bonne quarantaine de coreligionnaires parmi des dizaines de milliers réunis au Stade Modibo Keïta pour célébrer la fête de la nativité musulmane. Depuis, les victimes d’Ançar Dine sont tombées dans l’oubli et n’ont jamais eu droit, près d’une dizaine d’années après, à un recueillement spirituel. Le leader des Ançars n’a pourtant jamais raté l’occasion d’organiser régulièrement des «ziara» annuels pour les membres de sa famille disparus.

Kati pourrait avoir armé ses vrais ennemis

S’il est une affinité entre la junte de Assimi Goïta (2020) et celle de Sanogo (2012), c’est leur manque de discernement dans la gestion des armes de leurs coups. À l’instar de la mutinerie ayant emporté ATT, l’insurrection militaire contre IBK est également parti de Kati avec une mainmise sur l’arsenal de cette stratégique caserne. Le responsable du magasin des armes, le Colonel Drabo, a été mis aux arrêts, avant que la junte conduit par le trio Goïta-Diaw-Wagué ne s’empare du contenu, permettant aux troupes de s’en doter à satiété. L’opération libre-service aura été très dissuasive car aucun bataillon de Bamako n’a opposé de résistance à la descente musclée de la junte pendant l’arrestation des généraux et autres membres du Gouvernement avant celle du président la République et du Premier ministre. L’opération s’est ainsi déroulée sans trop de parade bruyante mais le revers de la médaille c’est la circulation anarchique d’armes flambant-neuves. La meute déployée pour l’attaque du magasin d’armes de Kati, selon toute évidence, ne s’en est guère servie que pour le seul besoin de la cause avouée. D’aucuns en ont profité pour emporter les armes par dizaine sans doute à des fins spéculatives dont les traces sont déjà visibles avec l’arrestation de plus en plus fréquente, aux différents postes de contrôle policier, de personnes en possession illicite dudit arsenal. De quoi s’inquiéter de destinations criminelles beaucoup plus redoutables dont un éventuel retournement des mêmes armements contre les FAMa dans leur guerre contre les colonnes djihadistes.

Rassemblées par la Rédaction
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