Les deux soldats français tués samedi dans le nord du Mali ont reçu mardi un hommage populaire sur le pont Alexandre III à Paris, où militaires, anciens combattants, pompiers et civils anonymes, tous masqués, ont assisté au passage du cortège funèbre. Une cérémonie s'est ensuite déroulée dans la plus stricte intimité dans l'enceinte du bâtiment militaire des Invalides.Engagés dans une opération de contrôle de zone autour de Tessalit, le brigadier Arnaud Volpe et le maréchal-des-logis S.T. (demeuré anonyme à la demande de sa famille), du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes (Sud-Ouest), sont morts dans l'explosion d'une mine artisanale au passage de leur véhicule blindé léger.Leur décès porte à 45 le nombre de soldats français morts au combat dans le cadre des opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis août 2014), qui mobilise actuellement 5.100 militaires au Sahel. En novembre 2019, la France en avait perdu 13 dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.Un hommage national sera rendu aux deux militaires mercredi à Tarbes, dans leur régiment, en présence de la ministre des Armées Florence Parly et du chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Thierry Burkhard.Ce régiment avait déjà été endeuillé fin juillet par la mort, déjà au Mali, d'un soldat français d'origine malgache, Tojohasina Razafintsalama.Ces derniers mois, l'armée française et celles des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, et Tchad)ont multiplié les offensives dans la région, en particulier dans la zone dite des "trois frontières" entre Mali, Niger et Burkina Faso.Elles ont revendiqué la "neutralisation" de plusieurs dizaines de jihadistes, dont la mort en juin de l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdal, figure du jihadisme dans la région depuis 20 ans.