SociétéLa CJM-Mali à propos de la situation socio politique: »La transition doit être présidée par un militaire et secondée par un civil apolitique pour une durée de 18 mois«
La Coordination des Jeunes du Mandé (CJM-Mali), présente dans 144 communes du Mali, n’est pas restée en marge de la situation sociopolitique. Ainsi, les membres de son bureau exécutif ont échangé, le 29 août dernier, en vue de proposer des solutions idoines pour la gestion de la transition.
Après avoir passé en revue les causes lointaines et immédiates de la déliquescence de l’Etat malien, des pistes de solutions ont été dégagées par les participants. Lesquelles ont été présentées à la presse, le vendredi dernier, au siège de l’organisation et seront soumises lors des concertations nationales attendues les 10, 11 et 12 septembre prochain.
Lors de la conférence de presse, le président de la CJMMali, Dr Sékou Keïta a d’abord réaffirmé son attachement aux valeurs démocratiques de la République. Toute chose qui a poussé la CJM-Mali à condamner le coup de force perpétré par les militaires. Néanmoins, pour une refondation de l’Etat malien, la CJM propose qu’en l’absence d’une institution constitutionnelle compétente pour assurer l’intérim de la présidence de la République, la transition doit être fondée sur une charte de la transition qui définira le format de l’organe de la transition. Laquelle doit prendre en compte la société civile, les partis politiques et le CNSP.
» La transition doit être présidée par un militaire et secondée par un civil apolitique pour une durée de 18 mois « , a déclaré Dr Keïta. Poursuivant que les membres de cette transition doivent être des personnes de bonne moralité et doivent prêter serment devant la Cour constitutionnelle.
Par ailleurs, la feuille de route de cette transition doit porter sur la révision de la Constitution de 1992, de la loi électorale avec l’introduction du système à un tour pour les élections législatives et municipales.
Aussi, le renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption par l’élargissement du principe de déclaration des biens à tous les responsables des services de l’Etat, la révision de l’Accord de paix issu du processus d’Alger. Entre autres.
A l’en croire, le gouvernement de transition doit être composé de 25 départements ministériels et dirigé par un civil. Ce gouvernement doit être composé des membres du CNSP à 30%, de la société civile et des partis politiques pour le reste.
Ses membres doivent être des personnes ayant une expérience avérée dans la gestion de l’Etat, des technocrates et des politiciens ayant fait preuve de bonne gestion et de rigueur dans leurs postes précédents ainsi que de « jeunes compétents et de bonne moralité ». Précisant que tous les membres de ce gouvernement seront soumis à la déclaration de biens avant et après leur fonction au bout de 10 jours. Et qu’il aura pour mission de mettre en œuvre la feuille de route.