Depuis la prise de pouvoir des militaires concordant avec la chute du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, de nombreuses personnalités dont des anciens présidents se sont exprimés sur la situation. Les militaires au pouvoir ont indiqué qu’ils comptaient diriger une transition de 3 ans avant de céder le pouvoir aux civils, et ce pour remettre de l’ordre au sein de l’appareil gouvernemental.
Au Mali, la CEDEAO réclame une transition rapide d’un an maximum. Une requête non encore acceptée par les militaires au pouvoir. La France déjà très décriée dans le pays avait jusque-là fait profil bas. Mais sa position reste proche de celle de l’organisation ouest-africaine. C’est du moins ce qu’a confirmé la ministre française des Armées Florence Parly : « Il faut que cette transition se fasse rapidement (…) C’est une affaire de mois… Si cela ne se faisait pas, alors le risque c’est que tout cela profite d’abord aux terroristes, parce que les terroristes se nourrissent de la faiblesse des Etats et l’Etat malien est faible, très faible en ce moment »
La France craint ainsi une démobilisation des forces internationales qui luttent contre les terroristes dans la région du Sahel. Reste à savoir si les militaires maliens sont sensibles à ce discours.