Trois présidents démocratiquement élus se sont succédé depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au Mali : Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keita. Une crise de confiance soutenue par un mécontentement au sein de l’armée démotivée est à l’origine de la mutinerie dirigée par le capitaine Amadou Aya Sanogo qui a mis fin au règne du général Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars 2012 et celle du 18 août 2020 qui vient de mettre fin au règne de Ibrahim Boubacar Keïta, qui pour cause d’échec, d’incompétence et d’incapacité avérés, a été invité par le M5 –RFP à démissionner. Le mépris souverain qu’il a affiché et sa détermination à se maintenir à la tête du pays au prix du sang des citoyens dont le seul crime est d’avoir demandé sa démission expliquent et justifient à suffisance l’intervention de l’armée, la grande muette démotivée également souffrante et désespérante. Nous vous proposons l’intégralité de la contribution de FODE DOUMBIA, MAGISTRAT de l’ordre administratif à la retraite.
Les différents soubresauts de l’évolution politique du Mali méritent une réflexion approfondie. Le Peuple doit beaucoup faire attention au choix de ses futurs dirigeants.
1960–1968
Suite à l’éclatement de la fédération du Mali qui regroupait le Sénégal et le Soudan dans la nuit du 19 au 20 août 1960, le président Modibo Keïta proclame l’Independence du Soudan qui devient République du Mali le 22 Septembre 1960.
L’union soudanaise, section du Rassemblement Démocratique Africain (U.S – R.D.A), parti unique de fait, avec à sa tête Modibo Keïta, opte pour le socialisme comme modèle de société. Les contradictions internes au sein du parti, les exactions d’une milice qui n’avait reçu aucune formation idéologique, la lutte des deux clans autour de Modibo Keïta permet de comprendre le tourbillon dans lequel le peuple s’est trouvé emprisonné, un vrai piège de lutte d’intérêts.
Le président Modibo lui-même balloté par les deux courants idéologiques antagonistes, a violé les statuts de l’U.S-R.D.A et la constitution. Sans congrès, il a dissout le bureau politique national du parti et l’Assemblée nationale. En lieu et place, il a nommé un Comité National de Défense de la Révolution (CNDR), organe dirigeant du parti et une délégation législative de 22 membres faisant office d’organe législatif. Le clan socialiste a pris le dessus sur le clan libéral. Une révolution active fut déclenchée le 22 août 1967. Les différentes composantes du peuple en ont souffert. C’était devenu une question de survie pour l’armée face à la milice, nouvelle force montante.
1968-1991 :
Le 19 novembre 1968, le père fondateur du Mali indépendant est renversé par un coup d’État militaire dirigé par le lieutenant Moussa TRAORE.
Un Comité Militaire de libération Nationale (C.M.L.N) composé de 14 jeunes officiers dont les plus gradés étaient des capitaines, prend la gestion du pays en main. En 1978, Moussa Traoré par instinct de survie, entreprend une épuration du C.M.L.N. et met aux arrêts les faucons du comité.
Il crée en lieu et place du C.M.L.N devenu numériquement insignifiant, un parti politique unique constitutionnel dénommé : Union Démocratique du Peuple malien (U.D.P.M) en 1979.
À son avènement au pouvoir Moussa Traoré disait : « Maliennes, Maliens, l’heure de la liberté a sonné. Le régime dictatorial de Modibo Keïta et de ses valets a chuté… »
Cette ère de liberté si éloquemment énoncée, mais dont le contenu n’a jamais été clairement défini s’est métamorphosée en une dictature de parti unique constitutionnel.
Du 22 au 26 mars 1991, le peuple s’est soulevé contre la dictature du parti unique constitutionnel en payant le prix fort avec des dizaines de morts et de blessés. Le 26 mars 1991, un groupe d’officiers avec à sa tête le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (AT T) intervient au côté du peuple pour stopper la volonté du dictateur décidé à se maintenir au pouvoir contre vents et marées.
1991-2020
La chute de Moussa Traoré et celle de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) répondent à un scenario identique avec une légère nuance. Moussa Traoré est resté sourd à l’appel du peuple qui demandait la fin du règne de l’U.D.P.M, parti unique constitutionnel et l’ouverture démocratique. Quant à Ibrahim Boubacar Keïta, il a simplement méprisé le peuple quand ce dernier à travers le M5-R.F.P a dénoncé son échec, son incompétence, et son incapacité à gérer le pays menacé dans son existentialité territoriale.
Trois présidents démocratiquement élus se sont succédé depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au Mali : Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keita. Une crise de confiance soutenue par un mécontentement au sein de l’armée démotivée est à l’origine de la mutinerie dirigée par le capitaine Amadou Aya Sanogo qui a mis fin au règne du général Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars 2012 et celle du 18 août 2020 qui vient de mettre fin au règne de Ibrahim Boubacar Keïta, qui pour cause d’échec, d’incompétence et d’incapacité avérés, a été invité par le M5 –RFP à démissionner. Le mépris souverain qu’il a affiché et sa détermination à se maintenir à la tête du pays au prix du sang des citoyens dont le seul crime est d’avoir demandé sa démission expliquent et justifient à suffisance l’intervention de l’armée, la grande muette démotivée également souffrante et désespérante.
2012-2013
Le professeur Dioncounda Traoré en sa qualité de président de l’Assemblée nationale assure l’intérim du Président de la République de 2012 à 2013, conformément à l’ordre constitutionnel prescrit.
L’intérim de Dioncounda Traoré a coïncidé avec l’aggravation de la crise sécuritaire au point qu’il a demandé l’intervention de l’armée française, mais à quelle condition ? L’investiture de Ibrahim Boubacar Keïta porteur d’espoir intervient le 4 septembre 2013, suite à un plébiscite. La gestion calamiteuse et le comportement extravagant de ses enfants provoquent un profond malaise et un mécontentement général du peuple qui s’est senti trahi. Les forces patriotiques rassemblées sous l’autorité morale de l’imam Mahmoud DICKO lance un mouvement de contestation le 5 juin 2020 (M5-RFP).
Que faut-il retenir des différentes péripéties de l’évolution du Mali indépendant ?
De 1960 à 1968, on était fier d’être Malien. Le patriotisme, l’honnêteté, la franchise caractérisaient le Malien. Plutôt la mort que la honte guidait le citoyen malien dans tous ses actes.
À la chute de Modibo Keïta, le peuple a manifesté sa joie, mais il n’y a jamais eu atteinte aux biens publics et privés. Les manifestations de soutien au C.M.L.N. étaient l’expression d’un peuple aspirant au bien-être, à la liberté, à la justice à l’unité tout en sauvegardant son identité.
Le 28 février 1978, quand le général Moussa Traoré a mis aux arrêts les faucons du CMLN, la jeunesse a manifesté sa joie sans casse, sans vol.
Du 22 au 26 mars 1991, le soulèvement du peuple contre le régime de Moussa Traoré a été violent. Bamako a brulé. Les biens publics et privés ont été saccagés, voire pillés. Les proches du régime et certains dirigeants en ont fait les frais. Cette réaction violente du peuple signifie simplement le rejet d’un système de gouvernance en travers de ses aspirations. Le culte de la personnalité, le favoritisme, le népotisme, le clientélisme, la corruption entre autres étaient devenus monnaie courante.
L’avènement de la démocratie pluraliste est l’ère de la grande déception du peuple. Le concept démocratie est mal digéré par les promoteurs, mal compris et interprété à l’envers par le peuple. L’école est politisée et utilisée comme instrument de déstabilisation. L’armée démotivée suite à un équipement inapproprié et une formation inadéquate au moment où le pays plongé dans une crise sécuritaire multiforme le menaçant dans son intégrité et son existence territoriale en tant que nation, se sent humilié. Le favoritisme, le népotisme, la corruption, le détournement, l’impunité et le mensonge sont érigés en système de gouvernance.
Au nom du multipartisme, on assiste à une floraison de partis politiques (plus de 200).
Ce phénomène démocratie ou ‘’tagninicratie’’ est né avec l’avènement du multipartisme. La jeunesse, pressé de tout avoir et tout de suite s’organise en mouvement de soutien de ceci ou de cela. L’opportunisme est devenu une règle de vie.
Le citoyen honnête désorienté se sent égaré dans ce nouveau monde où seule la course au gain individuel est la ligne de conduite à suivre. L’Internet et l’informatique abusivement utilisés sont des instruments de vol, de mensonge, et d’intoxication.
Le peuple a perdu ses repères. Gare à toi si tu demandes aux jeunes d’aujourd’hui le sens de l’honneur, de la dignité, de la honte, de l’intégrité morale, de la transparence, du patriotisme etc.
La classe politique du Mali est allée jusqu’à oublier l’ordre des couleurs nationales. Les élus maliens portent à l’envers l’écharpe frappée aux couleurs nationales. Le serment sans aucun fondement est foulé aux pieds. On lève simplement la main droite pour dire : je le Jure.
Les examens et concours ne reflètent plus le niveau réel des candidats. Il faut être fils à Papa, d’un nanti ou figurer sur la liste de X ou de Y pour être recruté dans l’armée, à la police, à la gendarmerie, à la garde républicaine, à la justice et à la fonction publique tous corps confondus. Avec ce système de recrutement sur fond de favoritisme, de clientélisme et de corruption à ciel ouvert, le Mali devient moins compétitif sur la scène internationale. Il s’agit tout simplement d’acheter la situation sociale à laquelle tu aspires. La jeunesse paysanne et les enfants des pauvres n’ont droit à rien dans le pays. Et pourtant, tout est dit et fait au nom du peuple que les gouvernants prétendent servir.
Ce favoritisme, ce népotisme, ce clientélisme et cette corruption à ciel ouvert ont fait surface sous le règne du général Amadou Toumani Touré à la faveur du mouvement citoyen qui prétendait l’avoir porté au pouvoir.
Le peuple, profondément déçu, a cru en 2013 qu’Ibrahim Boubacar KEITA qu’il a connu aux affaires en qualité de Premier ministre pendant six (6) ans sous la présidence de Alpha Oumar KONARE, serait la solution à ses problèmes. Promesse a été prise dans ce sens par le candidat IBK qui ne croyait plus. Son slogan de campagne, ‘’le Mali d’abord’’ a renforcé l’espoir des Maliens qui l’ont plébiscité.
Une foi investi, ‘’Ma famille d’abord’’ s’est substituée au ‘’Mali d’abord’’ et le peuple loin d’être dupe a vite compris qu’il est trahi.
Le peuple patient et tolérant du Mali a compris qu’IBK à mi-mandat de son second quinquennat, est incompétent et incapable de gérer le pays menacé dans son existence.
Pourtant, à son avènement au pouvoir, IBK a fait voter la loi N°2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite. Cette loi est accompagnée par un décret d’application. Une autorité administrative indépendante : Office Central de Lutte contre l’Enrichissement illicite est créée. Cette loi dort tranquillement dans les tiroirs à cause de son application très timide, voire quasi inexistante. Tous les corps sociaux visés par cette loi et qui ont l’obligation de faire une déclaration de biens à la prise de service comme en fin de mandat, ont pour une large part boudé cette loi et affiché un refus catégorique de s’y soumettre. L’impunité n’a fait que renforcer les autres tares de la mauvaise gouvernance.
L’insécurité juridique soutenue par l’interférence des décideurs dans les affaires judiciaires et le refus de l’administration d’exécuter les décisions de justice ayant acquis l’autorité de chose jugée, le tout fondé sur une cupidité aveugle permettent de comprendre la méfiance des opérateurs étrangers à investir au Mali, cela depuis les premières heures de la démocratie pluraliste. À titre d’illustration, l’arrêt n°: 61 du 09 juillet 2012 confirmé par l’arrêt n°: 67 du 22 juillet 2013 de la Cour Suprême dans son dispositif stipule :
En la forme : Déclare la requête du groupement des Imprimeurs et Distributeurs des produits et matériels d’imprimerie recevable ;
Au fond : Annule la lettre n°0588/MEF-CAB du 7 septembre 1991 du ministre de l’Économie et des finances :
-Pour violation de la loi n°88-34/AN-RM du 27 février 1988
-Pour violation des termes de l’arrêté n°3083/MEF-DNF du 20 septembre 1989.
Cet arrêt qui annule l’adjudication des Editions et Imprimerie du Mali (ED-IM) à graphique Industrie, à ce jour, n’est pas exécuté.
Le ministre des Finances, Premier ministre jusqu’au 06 Août 2020 a été saisi du dossier par l’Association Vérité Droit pour la Justice (AVDJ). Cette saisine à ce jour est sans suite.
Lentement, mais sûrement, la République du Mali est en train de disparaitre avec la gestion calamiteuse de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de ses complices évoluant au sein d’un gouvernement de consensus et à la tête des différentes structures et services de l’État.
Une information qui reste à vérifier classe IBK en tête des présidents les mieux payés du monde. Selon le classement, IBK avec un traitement mensuel de 150 millions de FCFA, vient avant D.TRUMP des ÉTATS – UNIS, Poutine de la Russie et E. Macron de la France. Ce classement ridiculise le Mali qui bien que figurant sur la liste des pays les plus pauvres de la terre, paie mieux son président que les grandes puissances.
Faux ou vrai, une telle information signifie qu’un grand malaise est en train de ronger le Mali. L’entourage pourri d’un chef incompétent profite toujours de ses moments d’égarements pour poser des actes à son nom et pour son compte. Toujours dans le cadre des informations recueillies sur les réseaux sociaux à authentifier, le crédit de fonctionnement alloué à la Première dame, l’entretien des enfants du président, autres dépensés confondues a évolué à la hausse dans l’ordre de succession des Présidents de la République. Ce crédit a évolué comme suit : 1992 à 2002 : 775 millions de F CFA, 2002 à 2012 : 9 milliards, 2012 à 2013 : 897 millions, 2013 à 2020 : 38 milliards de f CFA. Le décaissement, semble-t-il, a toujours été ordonné sur instruction verbale à l’endroit des ministres de l’Économie (source trois ministres de l’économie et ex P.M, ministre de l’Économie et des finances). Le ‘’Kokadjè’’ rétablira la véracité de ces informations.
Ce qui est indiscutable, le Mali va mal, très mal par la faute de ses propres enfants. Le peuple malien dans toutes ses composantes au prix de sa survie, doit impérativement se ressaisir, se remettre en cause et rebondir pour un Mali nouveau lavé de toute sa souillure.
Pour ce faire, le peuple doit s’obliger à suivre scrupuleusement entre autres recommandations :
1-Procéder au ‘’Kokadjè’’ de 1968 à 2020. Tous ceux qui ont été mêlés à la gestion des affaires et aux prises de décisions encore en vie, doivent passer à la barre pour justifier les actes par eux posés, les biens qu’ils possèdent. Ce ‘’Kokadjè’’ doit être considéré comme le point de départ du Mali nouveau. Cela permettra de comprendre comment est née cette nouvelle classe de fonctionnaires et de généraux milliardaires.
2-Ce ‘’Kokadje’’ requiert pour ceux qui sont en activité une application rigoureuse des dispositions de la loi n°2014-015 du 27 Mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
La démocratie est perçue au Mali comme la ‘’tagninicratie’’ par les opportunistes de grande classe et les politiciens sans foi. Ces derniers en créant les partis politiques qu’ils considèrent comme leurs propriétés savent pertinemment qu’ils n’ont pas les moyens de financer les activités les plus simples du parti à fortiori une campagne électorale. Les opérateurs économiques sont sollicités à cet effet et les plus offrants font la fête une foi le candidat élu.
3-Le Mali est plongé dans une situation chaotique, les problèmes cruciaux sont multiples. On ne peut procéder qu’à un classement des priorités. À mon sens, la sécurité est la priorité des priorités.
4-Les chefs d’État de la CEDEAO ont démontré à la face du monde qu’ils sont là pour protéger un homme et non un peuple. C’est le syndicat des chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest. En adoptant un embargo contre le Mali, ils ne se sont même pas gênés de violer les instruments juridiques de l’institution créée au nom et pour le compte des peuples de l’Afrique de l’Ouest. Leur détermination à protéger IBK prouve à suffisance que le bien-être, la misère, et la souffrance des peuples ne les préoccupent pas.
Il n’est pas superflu de rappeler aux chefs d’État de la CEDEAO que c’est le peuple souverain du Mali qui a dénoncé l’échec, l’incompétence et l’incapacité de IBK à gérer le Mali que sa gestion calamiteuse a plongé dans une crise multiforme. Les chefs d’État de la CEDEAO n’ont pas compris que c’est l’existence du Mali qui est en cause. Il n’y a que les chefs d’État du Burkina Faso et de la Guinée Bissau qui ont eu la présence d’esprit d’évoquer la situation du peuple malien.
L’Union africaine, les Nations Unis (ONU) l’Union Européenne (UE), n’ont pas condamné le changement intervenu au soudan, selon un scenario identique.
L’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne ont aidé le peuple soudanais à organiser sa transition. Quant au Mali, la CEDEAO forte de l’appui des autres institutions internationales impose un délai et dicte la manière dont la transition malienne doit être organisée.
Le peuple malien sait ce qu’il veut, l’État français qui avait demandé une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies (ONU) pour sanctionner le Mali, ne peut que soutenir le syndicat des chefs d’Etats de la CEDEAO.
Le peuple du Mali a la preuve que la France n’a pas d’amis, la France n’a que des intérêts. Kidal depuis 2012 sous le contrôle exclusif de la France en est une expression éloquente.
Le Mali n’a de leçon à recevoir de personne.
Les dirigeants du monde doivent faire une introspection, se ressaisir, se remettre en cause. La défense aveugle des intérêts guide les pas des grandes puissances qui dominent les institutions internationales. L’Union Africaine n’est qu’un instrument à répétition des diktats des Nations Unies et de l’Union Européenne, ses plus gros bailleurs.
L’insécurité règne partout dans le monde. Sur la base du mensonge, les puissants piétinent les faibles qui refusent de se soumettre à leurs diktats. Le cas de l’Iran illustre cette idée simplement évoquée.
Le terrorisme ou le djihadisme, selon qu’on soit musulman, est un phénomène mondial enfanté par l’injustice des puissances. Les gouvernants se taisent ou font semblant d’ignorer la misère, l’injustice criarde dont souffrent les peuples. Pourtant, cette misère, cette injustice qui se manifeste par endroit sous une couleur raciale sont les conséquences des actes posés par les gouvernants qui se réservent d’évoquer le terrorisme d’État.
Le terrorisme, le djihadisme, de quelque manière qu’il se manifeste, ne sont que la réaction des opprimés contre un système de gouvernance fondé sur le mensonge, l’injustice et le dictat des puissants sur les faibles.
Les mots me manquent pour décrire l’ordre mondial injuste. Il suffit qu’un peuple se soulève contre le dirigeant considéré sous d’autres horizons comme le garant des intérêts sordides des puissances pour qu’on crie haro sur le badaud. Il se voit accusé d’un crime de lèse-majesté au nom de la démocratie.
La démocratie est-elle conçue pour assurer le bien-être des peuples ou pour constituer le manteau de protection d’un vil serviteur des intérêts des puissances ?
La leçon que l’humanité doit retenir est que la puissance est l’attribut de Dieu, le créateur. La COVID-19 en est une démonstration éloquente. Le débat reste ouvert.
FODE DOUMBIA
MAGISTRAT de l’ordre administratif
à la retraite