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Gestion de l’hôpital du Point G de 2014 à 2016 : Trois personnes arrêtées suite au rapport 2016 du Vérificateur général
Publié le samedi 12 septembre 2020  |  Aujourd`hui
l`atmosphère
© aBamako.com par A S
l`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics lors durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Les regards tournés vers l’ex Dg devenu Pdg de la PPM
Trois ex collaborateurs de l’ex Dg du Point G, Mamady Sissoko, actuellement Pdg de la Pharmacie populaire du Mali, sont placés sous mandat de dépôt par le Parquet du Pôle économique et financier du Tribunal de Grande instance de la commune III de Bamako, lundi dernier, dans le cadre d’une enquête sur des faits dénoncés par le Vérificateur général (Vegal) et concernant la gestion de l’hôpital du Point G pour les années 2014 et 2015. Le montant en cause, fraude et mauvaise gestion mises ensemble, atteint 3 639 560 767 Fcfa, comme signalé dans le rapport 2016 du Végal.

Dans le cadre des enquêtes sur des faits présumés de fraude à l’hôpital du point G dénoncés par le Bureau du vérificateur général dans son rapport annuel 2016, le Parquet du Pôle économique et financier a interpellé et placé sous mandat de dépôt trois personnes. Il s’agit du directeur financier du point G, Drissa Diarra, qui est un inspecteur des finances passé auparavant au Centre de développement des vaccins (Cnam de Samba Sow) où il était le directeur général adjoint ; Aliou Kéïta, directeur des Ressources humaines du point G et Bakary Samaké qui était à l’époque le chef du Bureau des entrées avabnt de devenir le chef du département informatique du Point G. Il est aussi connu comme un membre actif du bureau du Comité syndical.

Que leur reproche-t-on ? Leur interpellation est la suite du rapport 2016 du Végal qui a constaté, lors de la vérification financière du CHU du Point G, de nombreux dysfonctionnements caractérisés par des manquements dans les opérations de recettes et de dépenses.

Ces faits consignés dans le rapport 2016 du Bureau du vérificateur général concernent, au titre de la fraude, un montant total de 2 353 886 363 Fcfa dénoncé à la justice. Ce montant est ainsi composé : 22 530 250 Fcfa de recettes de dialyses non perçues ; 36 193 184 Fcfa de recettes de caisse encaissées mais non reversées ; 872 800 Fcfa concernant des factures déjà acquittées et réutilisées pour justifier des paiements ; 500 950 080 Fcfa de kits de dialyse acquis et dont l’utilisation n’a pas été non justifiée ; 1 793 340 049 Fcfa de biens et services prétendument achetés alors qu’il n’y a pas de preuve de leur livraison à l’hôpital du Point G.

Pour ce dernier point, le Vérificateur général cite le directeur général d’alors en ces termes : “Le directeur général a irrégulièrement admis des biens et services. Il résulte du procès-verbal (PV) de passation de service du 15 août 2016 entre les directeurs rentrant et sortant de l’Hôpital du Point G, que pendant la période de 2014 à 2016, des réceptions de biens, effectuées sur la base de bons de travail et de bons de commande, n’ont pas fait l’objet d’engagement et de liquidation en vue de leur paiement dans les exercices correspondants, conformément à la réglementation comptable. En outre, il n’existe pas de Procès-Verbal de Réception (PVR) ou de bordereaux de livraison matérialisant lesdites livraisons. Le montant total de ces biens et services est de 1,79 milliard de FCFA, répartis entre 2014 pour 205, 62 millions de Fcfa, 2015 pour 401, 06 millions de Fcfa et 1, 19 milliard de Fcfa pour 2016”.

Le directeur général de l’hôpital du Point G devenu Pdg de la Ppm

Le directeur général de l’époque n’est autre que l’actuel Pdg de la Pharmacie populaire du Mali que nous avons épinglé dans les colonnes de ce journal il n’y a guère longtemps, pour avoir livré de la fausse chloroquine à l’hôpital du point G au début de la pandémie de Covid-19. La chloroquine en question, acquise sur le marché noir de Bamako, s’est révélée être du faux à 100%, suite à son analyse par le Laboratoire national de la Santé. Nous reviendrons sur cette affaire dans les détails, puisque nous détenons, à présent, copie du rapport d’enquête.

Dans ce même rapport 2016 du Bureau vérificateur général, il était aussi question de mauvaise gestion constatée à l’hôpital du Point G engageant un montant total de 1 285 674 404 Fcfa, ainsi détaillé : 40 904 404 Fcfa de créances non recouvrées ; 260 993 439 Fcfa de gratuités irrégulièrement accordées ; 2 345 000 Fcfa de dépenses effectuées au-delà du seuil autorisé sur la régie d’avances ; 31 264 380 Fcfa de dépenses irrégulières effectuées sur la Régie d’avances ; 930 710 830 Fcfa de marchés conclus sans mise en concurrence et 19 456 351 Fcfa d’impôts et taxes perçus, mais non déclarés et non reversés.

C’est dans le cadre des enquêtes su es faits que les trois cadres de l’hôpital du point G ont été placés sous mandat de dépôt et à présent, tous les regards sont tournés vers le Dg de l’époque, au vu des faits à lui reprochés.

Amadou Bamba NIANG
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