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Crise au Mali : L’urgence d’une légalité commune et unique s’impose
Publié le samedi 12 septembre 2020  |  Mali Tribune
Concertations
© aBamako.com par AS
Concertations nationales sur la gestion de la transition
Bamako, le 10 septembre 2020 Le président du CNSP Assini Goita a présidé l`ouverture des travaux sur les concertations nationales au CICIB
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Le Mali n’a aucunement intérêt à traîner vers sa course vers une légalité nationale, sous-régionale, africaine et internationale. S’il s’avère que le président a démissionné de son choix, force est de reconnaître que le Mali n’est tenu que par des légitimités (mouvements politiques, religieux et militaires), qui commencent déjà à se tirer les ficelles. Le Mali n’y a pas intérêt. Si le commandement militaire se brise à cette période ce serait le chaos pour notre cher pays.
Le Colonel Assimi Dembélé le dit dans son livre “Le Transfert définitif”, “Si ton ami ne te dit pas la vérité, paie ton ennemi pour qu’il te la dise”. Les Etats africains n’ont aucun protectorat démocratique si ce n’est les organisations sous-régionales, africaines et internationales (Cédéao, UA et Onu). “Moult fois, le Mali a été carrossage”, j’emprunte cette phrase dites en 1991 par le président malien déchu IBK, pour dire que les coups d’Etat et coups de forces militaires ne cesseraient jamais en Afrique si jamais les organisations qui parrainent nos démocraties allaient à disparaitre ou perdre le contrôle sur les Etats. Aucune démocratie ne connaitrait sa déchéance, aucun élu ne finirait son mandat. Le pouvoir ne serait qu’aux militaires. Et ils feront recours à la tyrannie pour s’y maintenir. Les preuves sont nombreuses. Il s’agit des multiples coups d’Etat et les 3èmes mandats entre autres partout en Afrique. Aucun respect à la démocratie et aux lois.

Pour le cas du Mali, il est plus qu’urgent d’aller vers une légalité consensuelle reconnue par toutes et tous à l’échelle nationale et internationale. Le Mali ne peut pas être tenu que par une légitimité uniquement militaire. Des frustrés, il y’en a déjà de trop. Donc, faisons tout pour éviter à ce que l’Armée ne soit pas divisée. Pour ce faire l’Armée doit être unique, unifiée et remise dans sa mission régalienne. Protéger les institutions et défendre le pays. Toute autre situation pourrait être un prétexte et une opportunité pour nous affaiblir en nous divisant jusque dans l’Armée. Des légitimés à base militaire, c’est ce qui explique les guerres civiles et conflits dans les autres pays. Le Mali n’en a pas besoin. Malgré que la menace plane de trop, elle peut-être évitée. Une Armée unie soutenue par son peuple dans sa mission et sa place.

“Quand les pileurs de mile se cachent les aisselles, ce serait difficile d’avoir le farine de mil”, sauf qu’à l’instant précis, le Mali est menacé dans son fort intérieur. Les divisions sont déjà de trop, on n’a vraiment pas besoin de “l’Armée loyaliste et pro-on ne sait quoi” dans les jours à venir. Pourtant, c’est prévisible. Sachons raison gardée. Le seul cordon qui nous tient aujourd’hui, c’est cette unité au sein de l’Armée tant construite par le président renversé Ibrahim Boubacar Keita.

Koureichy Cissé
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