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Ecoles de santé au Mali : Arrêter la pagaille
Publié le lundi 14 septembre 2020  |  Le 26 Mars
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De plus en plus, des écoles de santé ouvrent leurs portes à travers le pays entraînant vers elles une ruée de candidats. Mais cette prolifération a lieu sans tenir compte de l’insuffisance, voire de l’inexistence dans certains endroits de structures de stage (qualifié). Et ce sont de potentiels mauvais infirmiers, sage-femmes ou autres agents de santé qu’on déverse sur le marché de l’emploi.
Bamako compte des dizaines d’écoles de santé et le rythme de création n’est pas prêt de s’arrêter, au regard de la forte demande dont ces écoles font l’objet.

Les recalés des lycées ou encore les admis au DEF non orientés, pour avoir atteint la limite d’âge, sont de plus en plus prompts à solliciter les écoles de santé.

D’abord, le coût est abordable est plus que celui d’une école de marketing ou d’informatique.

Ensuite, par une étroitesse de vue, les étudiants de ces écoles se mettent dans une logique d’emploi garanti à la fin du cycle, étant donné les possibilités offertes par les communes et les nombreuses structures sanitaires privées du pays. Mais, la plupart de ces écoles de santé ne disposent pas de moyens adéquats pour faire fonctionner des salles de pratique en leur sein.

Ce qui est indispensable pour la qualité de la formation.

A défaut d’équipement propre, les écoles de santé doivent donc envoyer les étudiants en stage dans les hôpitaux, les CSCOM pour tâter du doigt la réalité du dur métier qu’ils sont appelés à exercer.

A Bamako, les hôpitaux et les CSCOM ont des capacités relativement plus grandes, quoiqu’elles paraissent insuffisantes pour accueillir le grand nombre de stagiaires que proposent toutes ces écoles.

Les structures de l’Etat ou des communes accordent la priorité aux étudiants du secteur public à savoir la FMPOS, L’ESS. Ainsi, les écoles privées sont obligées de négocier quelques places pour placer ses stagiaires et faire ainsi du saupoudrage aux yeux du public.

A ces insuffisances pratiques dans la formation, s’ajoute le problème de formateurs.

Le profil des formateurs n’est pas toujours adéquat avec les exigences académiques.

Les promoteurs se contentent de recruter à moindre frais, des professionnels (amis de service) qui, au regard du bas salaire, sabotent les cours.

Alors, pourquoi continuer à délivrer des agréments à des écoles dont on sait à priori, qu’elles ne formeront pas de « produits compétitifs » ?

Ne faudrait-il pas revoir le système de délivrance de l’agrément, ou intensifier les inspections dans ces écoles ?

Car, il s’agit de former des Cadres qui auront à veiller sur des vies humaines.

A moins de former de potentiels… “meurtriers”, il faudrait arrêter la dérive, puisque, c’en est une à l’heure actuelle.

Malick Camara
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