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PROMODEF organise un débat sur l’esclavage dans le cercle de Kita
Publié le mercredi 16 septembre 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par FS
une conférence débat sur l`esclavage dans le cercle de Kita
Bamako, le 15 Septembre 2020, le centre Aoua Keita a abrité une conférence débat sur les Droits des Femmes/fille infectées par la pratique de l`esclavage dans le cercle de Kita.
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Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH),M.Aguibou BOUARE a présidé au Centre Aoua Keita, ce mardi 15 Septembre 2020, une conférence débat sur les Droits des Femmes/fille infectées par la pratique de l’esclavage dans le cercle de Kita. Cette Conférence sur la situation des femmes esclaves déplacées du Kaarta qui se sont réfugiées dans la commune de souransan a été organisée dans le cadre du projet "YAGARE M’PAKE" de l’association pour la Promotion Juridico- économique (PROMODEF). avec l’appui de l’Union Européenne à travers le programme HIBUSCUS.

Dans son allocution d’ouverture, M.Aguibou BOUARE a souligné que la lutte contre l’esclavage et pratiques assimilées constitue une préoccupation majeure de la CNDH laquelle est et demeure à l’avant-garde de la protection des droits humains et que son rôle et son importance sont plus que jamais d’actualité dans la lutte contre l’Esclavage et les pratiques assimilées.

Au cours de cette conférence, les participants se sont familiarisés avec les aspects sociologiques, juridiques et religieux des pratiques de l’esclavage, les causes probables de sa persistance, les pistes de solutions pour renforcer la lutte contre le phénomène, etc.

Tous ces aspects ont été développés dans des panels animés par des experts en la matière. C’est ainsi que M. Ben Chérif Diabaté du RECOTRADE a expliqué les aspects sociologique de la pratique. Me Amadou T. Diarra a expliqué les aspects juridique de la pratique de l’esclavage. Selon M.Diarra lorsque qu’il y’a conflit entre la loi et les coutumes, se sont les coutumes qui doivent céder la place à la loi et M.Abdoulaye Maco du TEMEDT a développé les aspects religieux de l’esclave.

Au cours de cette conférence débat, Une jeune dame et un homme dont nos allons taire les noms ont fait des témoignages poignants sur ce que leurs familles ont subi comme maltraitance avant de quitter Kaarta pour Souransan.

Pour donner un éclat particulier à cette conférence, des organisations et associations de défense des Droits de l’homme sont sorties massivement.

En octobre 2019 dans le cadre d’une de ses missions de suivi dans le cercle de Kita et plus précisément dans la commune de Souransan, l’équipe de l’ONG PROMODEF a rencontré une communauté de réfugiés victimes de la pratique de l’esclavage dans la commune de Kaarta. Trentetrois (33) familles comptant 1222 personnes dont 654 femmes/filles ont fui les sévices de l’esclavage pour se mettre à l’abri à Souransan. A date, cette population s’élève à 1484 déplacés dont 768 femmes. D’après les témoignages d’une victime de 60 ans ayant été violée par 5 jeunes garçons maitres (nobles) pendant cinq (5) jours, les soi-disant « esclaves » n’ont pas de mots à dire, ni de porte-parole, ni de choix, à plus forte raison le droit de propriété. Ce sont les maitres (nobles) qui disposent de leurs biens, de leurs enfants ainsi que de leurs femmes. ‘’Un esclave quitte son foyer s’il voit les chaussures d’un noble à sa porte (signe pour lui que ce dernier est entrain de coucher avec sa femme, alors, il se doit de déguerpir le lieu pendant ce moment).

Le tableau ci-dessus est assez sombre et paradoxal étant donné que le Mali est partie prenante à plusieurs accords au niveau international, régional et sous régional, qui garantissent les droits Humains et spécifiquement les droits et libertés des femmes et des filles, y compris les accords internationaux condamnant l’esclavage.

A cet égard, PROMODEF estime qu’il y a lieu d’engager auprès de l’Etat, versus les décideurs des actions synergiques et énergiques afin qu’il prenne ses responsabilités face à la situation. Dans cette optique en partenariat avec l’Union Européenne via son programme, ‘’Harmonisation et Innovation au Bénéfice des Initiatives de la Société Civile d’Utilité Sociale’’ (HIBISCUS), PROMODEF a lancé une vaste campagne de communication sur la problématique qui vise à contribuer à l’effectivité des droits humains au Mali, en vue de la réinstauration et de la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans le pays.

Fsanogo/abamako.com



La présidente de l`ONG PROMODEF, Oumou Bolly DIALLO explique la situation des femmes esclaves déplacées du Kaarta et réfugiées dans la commune de souransan.
Publié le: 15/9/2020  |  aBamako.com Radio

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