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Budget déficitaire
Publié le jeudi 17 septembre 2020  |  Le 22 Septembre
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Le protocole administratif prévoie un minimum de 200 agents de santé dans un centre de référence. L’effectif à l’Hôpital de Tombouctou est loin d’atteindre ce nombre. Cette situation est due au refus de certains agents, qui ne sont pas de la région, de regagner leurs postes pour motif d’insécurité. Pour compenser la pénurie, l’Hôpital emploie des contractuels, selon une source, payés sur son maigre budget.
De nombreux agents de l’administration publique malienne ont fui les régions du Nord et du Centre en raison de l’instabilité sécuritaire. Le retour des services de qualité reste un défi dans la stabilité à moyen et long terme du pays. « L’Hôpital fait des efforts pour répondre aux besoins de santé de la population. Nous sommes obligés de fonctionner avec des contractuels pour combler le déficit de personnel. Cela coûte plus de 7 millions de francs CFA au budget très déficitaire de l’Hôpital. Nous avons écrit aux autorités plusieurs fois sans suite », regrette Youssouf Kassambara, médecin généraliste à l’Hôpital de Tombouctou.

Le casse-tête de l’évacuation

L’évacuation d’un malade vers Mopti ou Bamako est un casse-tête pour les responsables de l’Hôpital et les proches de malades. L’opération implique la mobilisation d’une somme considérable. Aussi, le mauvais état du véhicule médicalisé, sans dispositif médical interne, tombant constamment en panne sur le trajet contribue-t-il à la dégradation de la santé des patients à évacuer. La charge devient plus chère et souvent insupportable. Pourtant, les centres de santé publics sont fréquentés par les couches sociales modestes, notamment des personnes venant des zones rurales n’ayant pas de parents à Tombouctou ou à Mopti.

« Nous sommes venus à l’Hôpital régional de Tombouctou pour y soigner mon grand frère. Nous payons tous les jours des ordonnances faramineuses sans que ne s’améliore son état de santé. Les médecins ont ordonné de l’évacuer sur Mopti. Toutes nos économies sont épuisées », m’a confié un proche d’un malade admis à l’hôpital.

Service social à l’arrêt

Le service social, qui facilitait la mise en place d’un fonds d’urgence sociale, n’est plus opérationnel. Les ONG participant au financement de ses activités ont plié bagage. « Cela fait plus de trois ans que le service social est à l’arrêt faute de budget conséquent. La solidarité est consubstantielle à la médecine. C’est pourquoi on fait des efforts pour prendre en charge les patients qui manquent de moyens », explique Dr Kassambara, peiné par cette situation devenue son quotidien.

Il est urgent d’atténuer la souffrance des populations de la sixième région administrative du Mali, déjà fragilisée par l’enclavement et l’insuffisance de centres de santé adéquats. L’État et les collectivités territoriales doivent élaborer des politiques publiques permettant l’équipement et le recrutement d’un personnel sanitaire pour l’Hôpital de Tombouctou et l’ensemble des hôpitaux régionaux à travers le pays pour répondre efficacement aux besoins sanitaires des Maliens.

Arrêt des examens de laboratoire dans les cliniques et cabinets de consultation et de soins

L’Ordre des médecins estime que la CANAM est dans son droit d’appliquer les textes

Le Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), Mahamane Baby, a rencontré ce jeudi 10 septembre 2020 dans la salle de conférence de son Organisme l’Ordre des médecins du Mali avec à sa tête le premier vice-président, le Docteur Alkadri Diarra.

Il s’agissait pour le premier responsable de la CANAM d’échanger avec l’ordre sur la menace à peine voilée de l’Association des Médecins

Libéraux du Mali (AMLM) qui envisage d’observer « une grève de 15 jours sur toute l’étendue du territoire national » au motif de

l’arrêt, par la CANAM, du remboursement des actes de laboratoires dans les cabinets médicaux, les cliniques d’accouchements, les cabinets de soins infirmiers et obstétricaux, non habilitées par la réglementation en vigueur.

L’Association des Médecins Libéraux du Mali (AMLM) compte également ester la CANAM devant les cours et tribunaux du pays.

En effet, conformément aux textes en vigueurs (lois et décrets), il est formellement interdit à ces structures ci-dessus énumérées de recevoir des assurés AMO afin d’y effectuer des examens de laboratoire.

« La CANAM est en droit d’exiger l’application des textes qui régissent la profession. A l’ordre, nous sommes soucieux de l’application des textes. C’est notre raison d’être », a déclaré le Docteur Diarra, accompagné du point focal AMO le docteur Amadou Bagayoko et le docteur Alou Macalou, le secrétaire administratif de l’ordre des médecins.

Selon le premier vice-président de l’ordre, les textes en l’état actuel doivent être relus, d’autant que certains d’entre eux entretiennent « le flou ».

Le Docteur Alkadri Diarra a cependant demandé à la CANAM de surseoir à l’application de la mesure en attendant la tenue de concertation entre toutes les parties prenantes, notamment la Tutelle, l’Association des Médecins Libéraux du Mali (AMLM), l’inspection de la santé…

Pour sa part, le Directeur Général de la CANAM a déploré que les médecins libéraux transposent le débat en des attaques personnelles visant sa personne.

« Je trouve inadmissible qu’ils me qualifient de tueur et d’assassin. Ces propos sont irresponsables. Je ne saurais les tolérer. Pour une fois que l’on veut appliquer les textes, l’on crie partout. Où va le Mali ? », a dit M. Baby.

Pour lui, la CANAM veut appliquer simplement les textes. « Jusqu’à preuve de contraire, personne n’a pu me dire que la CANAM viole les textes, personne. Le président de l’Association des Médecins Libéraux du Mali (AMLM) a lui-même reconnu dans cette même salle que la CANAM n’a enfreint aucun texte », précise le Directeur Général de la CANAM.

« J’ai eu beaucoup de plaisir à vous écouter, Docteur Alkadri. Vos propos sont apaisants », a dit M. Baby, non sans accéder à une des

requêtes de l’ordre demandant à la CANAM de prendre attache avec toutes les parties prenantes à la question afin d’y trouver une

solution définitive à la question.

« Nous allons rencontrer tout le monde. Nous n’avons pas le choix. Nous sommes dans un mariage de raison. Nous sommes condamnés à travailler ensemble », a conclu le Directeur Général de la CANAM.



SERCOM/CANAM
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