Depuis le 1er mars dernier, la gestion de l’hôtel laïco Amitié a changé de main, elle est désormais assurée par une société hôtelière tunisienne du nom Granada pour une période de 10 ans. Malgré la crise que traverse le Mali depuis 2012, les responsables de cette société ont cru à notre pays de venrinvestor, afin de donner un nouveau souffle a l’hôtel de l’Amitié, à travers leurs expériences dans le domaine de l’hôtelerie. Mais, seulement quelques semaines après leur installation comme nouveau gestionnaire de l’hôtel laico Amitié, le Groupe Granada, s’est trouvé confronté comme d’autres secteurs à travers le monde à des difficultés suite à la pandémie à Coronavirus. Cette situation a mis l’économie mondiale à terre à travers l’arrêt des activités dans tous les domaines. Mais, cette pandémie a durement touché le secteur de l’hôtellerie à travers la fermeture des frontières au nombre des mesures de sécurité sanitaire prises par les autorités.
Face à cet état de fait, plusieurs établissements hôteliers ont réduit leurs effectifs sous forme de mise en chômage technique. Dans cet exercice, l’hôtel de l’Amitié a été le dernier a mettre une partie de son personnel en chômage technique. Comme la situation ne s’améliore toujours pas comme souhaité, l’hôtel de l’Amitié, toujours confronté à un problème financier est obligé de passer à la vitesse supérieure, en licenciant 66 employés sur 157.
Depuis quelques jours, voire quelques semaines ce licenciement a fait la Une des journaux de la place. Cette situation est devenue un bras de fer entre la direction générale de l’hôtel de l’Amitié et les 66 travailleurs licenciés.
Pour donner de sa version de fait, les responsables du Groupe Granada, ont animé hier mercredi une conférence de presse dans les locaux dudit hôtel. Une occasion pour les responsables d’expliquer l’aspect juridique, l’historique et l’aspect économique de cette affaire.
Parlant de l’historique de ce licenciement, le DG du groupe Granada, Karim DEBBECHE, a fait savoir que c’est à contre-coeur que sa société a été oblige de procéder à ce licenciement, à l’instar des autres entreprises se trouvant dans la même situation à travers le monde. Non simplement pour sauver l’entreprise, mais aussi pour sauver des emplois. Parce qu’on a sauvé des emplois, même si aujourd’hui, nous avons licencié 66 personnes de l’hôtel de l’Amitié sur 157, a-t-il expliqué. « On ne va pas partir, on ne va pas laisser le Mali, on ne va pas laisser l’hôtel, on est toujours là et on restera là, malgré qu’on est en train de cumuler les pertes », a-t-il rassuré.
Il a terminé en présentant les excuses du Groupe aux employés licenciés, tout en reconnaissant que “c’est une décision très douloureuse que nous sommes obligés de prendre pour sauver l’entreprise et le reste des emplois” .
Me Aliou Abdoulaye Touré, l’un des avocats de l’hôtel de l’Amitié, a expliqué que le Code de travail, dans son article 35 donne la possibilité à l’employeur lorsqu’il traverse des moments difficiles de procéder à la mise en chômage technique. C’est ça que l’hôtel Laïco Amitié a fait, a dit Me Touré. Selon lui, après ce stade de chômage technique pour motif économique, les responsables de l’hôtel ont été obligés d’aller à un licenciement. Selon Me Touré, les procédures de ce licenciement ont été scrupuleusement respectées par les responsables du Groupe Granada.